L’ambassadeur de Tunisie à Alger à partir d’Oran,«Nous voulons un partenariat gagnant-gagnant»

L’ambassadeur de Tunisie à Alger à partir d’Oran,«Nous voulons un partenariat gagnant-gagnant»

P111210-12.jpgLa Tunisie est en passe de développer toute une stratégie touristique

«Le ministère du Tourisme, qui a apporté beaucoup de nouveautés, n’a rien changé de sa vision touristique tunisienne», a affirmé l’ambassadeur de Tunisie.

«Il est plus que temps pour renforcer les rapports de fraternité qui unissent les peuples algérien et tunisien, et ce dans des partenariats économiques basés sur les intérêts des deux pays», a plaidé le représentant diplomatique de la Tunisie à Alger, et ce, à l’occasion de la tenue, à Oran, d’un atelier de travail qui a regroupé les opérateurs du tourisme algériens et leurs homologues tunisiens.

Sur le plan économique, la Tunisie est en passe de développer toute une stratégie touristique destinée aux touristes et opérateurs arabes en particulier ceux de l’Algérie. L’ambassadeur de la Tunisie en Algérie le dira en substance en déclarant que «la Tunisie réserve un intérêt particulier aux touristes algériens, maghrébins et arabes». Prenant l’Union européenne comme modèle, M.Nadjib Hachana dira: «Eux se sont unis alors que nous, nous sommes restés dans la marge».

En somme, la mission de l’ambassadeur de Tunisie à Oran a été d’ordre économique puisque celle-ci a pu réunir plusieurs opérateurs algériens avec ceux de la Tunisie, et ce dans le cadre d’un atelier de travail et de réflexion commun focalisé autour de l’avenir du tourisme dans les deux pays. La formation dans le tourisme et la gestion des infrastructures hôtelières ont constitué les axes principaux de l’intervention de l’ambassadeur de la Tunisie en Algérie, M.Mohamed Nadjib Hachana, qui a présidé, jeudi, l’ouverture de la rencontre de travail dont l’organisation revient à l’Office national tunisien du tourisme. En substance, il a plaidé «pour un partenariat gagant-gagnant», ajoutant que «ce partenariat sera basé sur l’échange des expériences». Du haut de ses quarante années de connaissance, la Tunisie propose l’investissement algéro-tunisien, par l’intermédiaire des agences de tourisme et des voyages des deux pays dans plusieurs créneaux, dont l’organisation des croisières maritimes à partir d’Oran jusqu’à la ville tunisienne Halk El Oued, des excursions à partir de la ville tunisienne de Kairouan jusqu’aux villes du sud de l’Algérie comme El Oued, le développement du tourisme d’affaires et de congrès, la promotion du tourisme thermal et cultuel et tant d’autres créneaux inexploités. La situation sécuritaire et politique actuelles de la Tunisie ont été également au menu de l’ambassadeur qui a apporté des démentis formels quant à ce qu’il a qualifié de «rumeurs colportées contre la Tunisie». «Ne croyez pas à ce qui se dit» ajoutant que «certes, il y a des petits groupuscules de criminalité mais qui n’ont aucune relation avec la révolution». Le représentant diplomatique à Alger a, sur sa lancée, annoncé, que «le début de l’année prochaine connaîtra autant de nouveautés étant donné que la question sécuritaire s’est grandement améliorée». En dépit des aléas de la révolution des Jasmins et la conjoncture politique née des suites des premières élections plurielles tunisiennes ou encore les mouvements de protestations déclenchées ça et là, la Tunisie ne lâche pas. «Les mouvements aux revendications sociales sont devenus une chose naturelle», a indiqué l’ambassadeur qui, tout en dénonçant encore une fois le système du président déchu, dira qu’«il y a eu absence d’espaces d’expression pendant que les bouches ont été bouclées». Concernant les questions des journalistes, notamment celle portant sur la question sécuritaire qui constitue la matière première des médias, le diplomate a affirmé que «le ministère du Tourisme tunisien, qui a apporté beaucoup de nouveautés, n’a rien changé de la vision touristique tunisienne et que le touriste algérien en particulier et les touristes arabes revêtent une importance capitale». La révolution des Jasmins a tout de même apporté son lot de pertes financières estimées à plus de 2,5 milliards de dollars. Pour sa part, le directeur de l’Office tunisien du tourisme, Fawzi Basly, a indiqué que «jusqu’au 30 octobre, plus de 500.000 Algériens se sont rendus en Tunisie tandis que la baisse est évaluée à 39% comparativement à l’exercice de 2010».