L’Algérie entre crise d’hommes et doctrine d’exclusion !

L’Algérie entre crise d’hommes et doctrine d’exclusion !

2014-09-repression_890549245.jpgCette chronique est inspirée d’un débat engagé avec un collègue qui n’a pas hésité à me déclarer que notre pays est en mal d’hommes ! Cet ami est enseignant de fonction, sa critique est fondée sur le fait que notre pays, si vaste soit-il, est jugé comme étant stérile en matière de héros, ses arguments très pessimistes émanent sûrement d’un quotidien algérien très morose, vivant dans un milieu miné par le malaise social d’une part et la misère économique d’autre part.

L’analyse de mon ami l’enseignant est basée sur un raisonnement proche de la politique, ce champ devenu d’ailleurs le jeu préféré de nos gouvernants. En lui répondant et pour attirer son attention, j’ai tenu à lui asséner cette vérité que la relève concernant les hommes, les vrais, c’est à dire les faiseurs de révolutions, ne s’est pas réalisée faute du système de gouvernance édifié par la force des armes depuis 1962 ! Un régime qui n’a pas lésiné sur les moyens pour instaurer une doctrine dévastatrice ciblant la substance fondatrice du patriotisme de cette nation.

La cellule de la dépravation clonée au sein de la lignée régnante sur le pouvoir depuis l’indépendance a généré une secte mafieuse qui a envisagé de muer cette patrie en une province où la corruption sera révérée au même rang qu’un hymne national. Les scandales financiers qui se succèdent dévoilent clairement la maturité de l’esprit de la subtilisation au sein de ces envahisseurs de la république. Les désormais affaires Chakib Khelil, groupe Khalifa ne sont en fait qu’un exemple éclatant de cette oligarchie qui a sucé la moelle vitale de la mère Algérie ! L’impunité devient banalement une pratique courante, où les coupables se voient en droit de bénéficier d’un gain de cause ostensible en défi contre les lois de la république.

La justice est devenue un mot usé, un slogan fade et une devise écœurante devant les machinations graves des juges en manque de scrupule qui ont réduit plutôt converti les tribunaux et les cours en des camps où le principe de la juridiction est insulté à chaque audience vu l’absence de la crédibilité et de l’impartialité.

L’épée de la sanction n’est exhibée que pour condamner les pauvres citoyens comme pour afficher une façade transparente d’un système judiciaire fondamentalement gangrené par les pots- de- vin et l’avilissement moral de ceux qui sont censés défendre la majestueuse valeur de la loi.

Ainsi, une forme de gabegie est née du fait du non-respect des constantes nationales par ceux-là même qui ont soldé l’indépendance du pays en recourant à l’ennemi d’hier. Le phénomène de la «harga» est au demeurant le résultat de la politique mise en place par nos pseudo-responsables élus par la seule recette de la fraude et de la falsification. La dernière honte que nous avons subie plutôt cautionnée c’est d’accepter un président infirme, grabataire lors des dernières élections, geste que le monde entier a condamné en nous attribuant l’épithète d’un cheptel atteint de cécité politique.