L’Algérie classée 4e pays dangereux au monde

L’Algérie classée 4e pays dangereux au monde

Les entreprises sont devenues les nouvelles cibles privilégiées des mafias et des terroristes, a écrit hier le quotidien français «Le Monde», en citant le cas de l’Algérie.

Le journal a cité une enquête menée pour la première fois par l’Ecole des hautes études commerciales (Edhec) et le Club des directeurs de la sécurité des entreprises (CDSE).

En 2008-2009, les entreprises ont dû affronter pas moins de trente-cinq formes différentes d’actes criminels, et ce, à l’échelle mondiale. Il s’agit d’actes d’espionnage, d’extorsion, d’enlèvements et d’attaques à main armée.

Ce panorama des crimes commis contre les entreprises repose, selon la même source, sur les réponses de 82 entreprises (des PME de 500 salariés aux multinationales de plus de 100 000 salariés) à un questionnaire. Le spectre des malveillances s’est considérablement élargi à la faveur de la mondialisation.

Le salarié demeure le premier prédateur par les vols de produits ou d’équipements (84% de réponses positives), les fraudes financières (67%) et même les piratages informatiques (39%) qui ont souvent une origine interne.

Cependant, la contrefaçon (34%), l’extorsion et le racket (30%) sont portés au registre des dommages courants. Au moins un tiers des entreprises répondantes ont subi l’un des outrages suivants : attaques armées contre des sites industriels (34%), espionnage (34%), usurpation de l’identité de l’entreprise (33%) et piraterie routière (33%).

Le Monde a rappelé qu’en décembre 2009, le colloque du CDSE publiait une liste qui plaçait la Russie en tête des pays les plus dangereux (25,5%), suivie par la Chine (17,6%), le Nigeria (11,8%), l’Algérie (11,8%) et l’Afrique du Sud (11,8%). L’Italie était citée dans 8% des cas.

Toutes les entreprises interrogées reconnaissent que la criminalité a un coût plus élevé, dont on peut citer la baisse des marges opérationnelles et du chiffre d’affaires.

Pour se protéger, les entreprises comptent d’abord sur les services d’agences spécialisées dans la sécurité (96%), et ensuite sur les forces de police traditionnelles (93%).

F. B.