L’Algérie aurait expulsé, dimanche, un diplomate mauritanien en application du principe de réciprocité, indique-t-on de sources concordantes à Alger.
Depuis le début d’après-midi des chaines de télévision privées annonçaient que l’Algérie allait riposter sévèrement à l’expulsion d’un de ses diplomates, Belkacem Cherouati, mercredi soir par les autorités mauritaniennes.
Nouakchott l’a accusé d’être derrière un article de presse publié sur un site mauritanien qui est de nature à nuire à ses « relations extérieures ».
Après un silence de plusieurs jours, des sources officielles non-identifiées, cités par les TV privées algériennes, ont qualifié la décision mauritanienne « d’incompréhensible » et ont rappelé que l’Algérie applique toujours la réciprocité dans ces situations.
L’expulsion du diplomate mauritanien a été confirmée par une source mauritanienne à Nouakchott qui a indiqué à une agence de presse allemande que l’Algérie a déclaré « personae non grata » un diplomate et lui a demandé de quitter le pays sans « donner d’explication ».
Selon le site mauritanien Al Akhbar Info, le diplomate expulsé est un commandant de l’armée qui travaillait à l’Ambassade mauritanienne à Alger comme premier conseiller chargé de la sécurité.
Il s’agit du commandant Mohamed Ould Abdallah, qui a été désigné à son poste à Alger depuis un mois seulement, selon la source citée par Al Akhbar.
Les services de sécurité mauritaniens ont arrêté le journaliste Moulay Brahim Ould Moulay qui dirige le site d’information « Al Bayane » sous l’accusation d’avoir publié un article qui nuit aux relations de la Mauritanie avec le Maroc. Le journaliste qui a été libéré sous caution faisait état d’une plainte mauritanienne contre l’afflux de drogues à partir du Maroc.
Notons qu’à l’heure où nous publions cet article, il n’y a eu encore aucune annonce officielle de l’expulsion d’un diplomate mauritanien.
