L’Algérie a réalisé de grandes avancées en matière de liberté d’expression

L’Algérie a réalisé de grandes avancées en matière de liberté d’expression

dda36e163ab1e2ce25dd160a9738902c_L.jpgALGER – L’Algérie a réalisé de « grandes avancées » en matière de liberté d’expression, où la presse jouit d’une « liberté totale », a déclaré mardi à Alger, le ministre de la Communication, Hamid Grine.

Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté d’expression, M. Grine a mis en avant le fait que l’Algérie soit « l’un des pays les plus avancés » en matière de liberté d’expression et de la presse, comparativement à de nombreux pays.

Le ministre a relevé que la presse algérienne « est l’une des plus libres » où certains journaux se permettent de « s’attaquer gratuitement au gouvernement sans être poursuivis en justice ».

« Les journalistes peuvent écrire n’importe quoi sans être soumis à la prison, ce qui est une très grande avancée », a-t-il dit, rejetant « tout rétrécissement dont parlent que certains médias ».

Il a critiqué, dans ce cadre, des journaux « qui se sont formés en groupes de pression (…) et qui veulent bafouer les lois de la République », leur reprochant notamment, leur « vision défaitiste » des choses.

« Quoi qu’on fasse de positif, il y a toujours un regard négatif parce que tout est noir en Algérie selon ces journaux », a-t-il dit, appelant à ne pas outrepasser les limites de la conscience et de l’éthique, et à ne pas verser dans l’insulte et l’injure.

Concernant le champ audiovisuel, M. Grine a déclaré que l’Algérie est dans une ouverture « totale et absolue », et cela, a-t-il relevé, du fait d’une sorte « de tolérance et de sagesse » de l’Etat.

Mais cette situation devra « bientôt prendre fin », a-t-il fait savoir, précisant que seules les chaînes « dûment accréditées continueront d’exister ».

Il a expliqué, à cet égard, que « parmi les 45 chaînes off-shore existantes, seulement cinq émettent de manière légale ».

M. Grine a indiqué, d’autre part, qu’en attendant la réactivation de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel, à travers l’installation de son président et de son bureau, « c’est le ministère de la Communication qui décide ».

Affaire du rachat du groupe El Khabar

Interrogé sur l’affaire dite « El-Khabar », il a répondu qu' »en tant que ministre je suis tenu à respecter les lois de la République », soulignant que « c’est à la justice de décider ». « Cette transaction n’est pas conforme à la loi, mais si la justice en décide autrement, je me plierai à sa décision », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, concernant la loi sur la publicité, qui est au niveau du Parlement, le ministre a précisé qu’il s’agit d’une loi qui doit « réguler et veiller au respect de l’éthique et de la déontologie », en évoquant notamment les agences de communication. « Sur les 4.000 qui existent, seule une cinquantaine est vraiment professionnelle », a-t-il affirmé.

Sur un autre registre, M. Grine a estimé que l’Autorité de régulation de la presse écrite « n’a pas d’utilité et nous pensons à l’amender », a-t-il dit, rappelant qu' »en revanche le Conseil d’éthique et de déontologie est nécessaire ».

Il a déclaré, à ce propos, que « les élections auront lieu très bientôt de la Commission permanente de délivrance de la carte professionnel du journaliste et du Conseil d’éthique et de déontologie ».