L’Algérie a entamé l’opération de déminage de ses territoires juste après l’indépendance

L’Algérie a entamé l’opération de déminage de ses territoires juste après l’indépendance

9c8b10af3045129e4a2cc983f5187fdd_L.jpgL’Algérie a entamé l’opération déminage de ses territoires et la prise en charge des victimes, juste après l’indépendance conformément à la constitution de 1963, a affirmé mercredi le chargé du dossier de lutte contre les mines antipersonnel au niveau national, le Colonel Gherabi Hacene.

« Juste après l’indépendance en 1963, l’Etat algérien a formé, en collaboration avec l’Union soviétique (URSS), deux équipes de démineurs, en vue de décontaminer les régions frontalières avec la Tunisie et le Maroc », a indiqué le Colonel Gherabi lors de la deuxième journée des travaux de la 3ème conférence du programme arabe sur les actions de déminage, soulignant que « l’Armée nationale populaire (ANP) a entamé l’opération de déminage, en vertu de l’article 10 de la Constitution de 1963 qui prévoyait l’élimination de tous les résidus de la colonisation ».

L’Algérie s’est engagé, après l’indépendance, à « décontaminer ses territoires et à sensibiliser aux risques des mines antipersonnel, tout en assurant l’accompagnement nécessaire aux victimes », conformément à la convention d’Ottawa (1997) sur l’interdiction des mines antipersonnel, à laquelle l’Algérie a adhéré en 2000, a-t-il précisé.

Par ailleurs, des experts de l’ANP ont cité quelques difficultés liées à l’opération de déminage, surtout que ces mines ont été posées lors de l’époque coloniale.

Le lieutenant colonel Telli Mohamed a, à cet effet, évoqué « l’inexistence, avant 2007, de plans de pose des mines », outre la difficulté de situer les mines, en raison du phénomène de glissement de terrains et la rudesse du relief notamment dans les régions forestières.

« La décontamination des terrains minés ne signifie pas l’effacement total de tous les effets néfastes de ces mines sur l’environnement, notamment sur les rivières et les sources d’eau », a indiqué un expert du Centre international de déminage humanitaire de Genève (CIDHG), lors d’une communication intitulée « Gestion des risques de la contamination environnementale », rappelant que les effets de ces mines sont toujours visibles dans plusieurs pays.

Les travaux de la troisième conférence du programme arabe sur les actions de déminage, organisée par le Conseil national économique et social (CNES), en coordination avec le ministère de la défense nationale, se poursuivront jusqu’au 24 octobre en cours, pour l’enrichissement et l’examen de plusieurs volets dont le guide de planification stratégique concernant les mesures de déminage et l’étude d’évaluation des besoins du groupe du programme arabe des activités de déminage.