L’Agence de promotion du parc des Grands-Vents dissoute : Dounia parc passe sous le contrôle de la wilaya.

L’Agence de promotion du parc des Grands-Vents dissoute : Dounia parc passe sous le contrôle de la wilaya.

Le parc de loisirs Dounia, Grands-Vents, à l’ouest d’Alger, sera géré dorénavant par l’Office des parcs et loisirs d’Alger (OPLA) après la dissolution de l’agence de promotion du parc des Grands-Vents par le gouvernement.

Il faut dire que Dounia Parc a fait couler beaucoup d’encre. Retard, désistement des promoteurs et gestion défectueuse. Le dernier scandale en date a été la distribution « illégale » de quelque 65 hectares sur un total de 1 059 ha du Parc d’Alger, destinés à constituer un parc citadin de villégiature. La révélation a été faite par le ministre du Tourisme et de l’Aménagement du territoire, Abdelouahab Nouri, qui a qualifié la situation de « très grave ».

Ainsi, avec cette énième controverse qui a touché le « Central Park » version algérienne, le Gouvernement a voulu en finir. Ainsi, l’agence de promotion du parc des Grands-Vents, créée en 2006, pour la prise en charge de la gestion courante et de la protection du parc a été dissoute suite à la parution du décret n° 16-300 du 23 Safar 1438 correspondant au 23 novembre 2016 paru dans le Journal officiel n° 69 du 6 décembre dernier. Le décret porte sur la dissolution de l’agence et du transfert de ses biens, droits, obligations et personnels à l’Office des parcs des sports et des loisirs de la wilaya d’Alger (OPLA).

En effet, selon la lecture du Journal officiel, « la dissolution de l’agence comporte le transfert de l’établissement public de wilaya, dénommé Office des parcs des sports et des loisirs de la wilaya d’Alger (OPLA) créé par arrêté n° 1641 du 2 novembre 1997, de l’ensemble des biens, droits, obligations, personnels et moyens de toute nature détenus par l’Etablissement dissous ». Outre la gérance du site du parc Dounia, l’EPIC OPLA est chargée du management des hôtels d’El Kettani à Bab El Oued et de Dar El Beïda (aéroport), le complexe du Caroubier ainsi que la baie d’Alger (Sablettes).

Des opérateurs sommés de quitter les lieux

A l’origine, le parc Dounia prévoyait de consacrer plus de 70% de la superficie globale au côté « parc » (aires de jeux, terrains de sport, jardins botaniques, forêts…) et 30% à la construction, notamment, un parking de 8 000 places, 500 chambres d’hôtel, un amphithéâtre de 5 000 places, 13 000 logements de standing, des commerces, une tour de 47 étages et… un hôpital.

Cependant, avec l’affaire d’attributions illégales de concessions au niveau de ce parc, qui a défrayé la chronique, la direction générale de l’Agence de promotion du parc des Grands-Vents a procédé à la résiliation pure et simple des contrats de plus de 90 opérateurs.

En effet, après avoir souligné la résiliation, par ses services, des contrats relatifs à 96 projets, dont une quarantaine de fast-foods, Nouri avait indiqué lors d’une sortie sur le terrain que « la distribution des lots en question s’est faite en l’absence de plans d’aménagement territoriaux, d’où la gravité de la situation ». Il y a lieu de noter dans ce contexte que depuis le lancement du projet du parc des Grands-Vents, en 2007, le secteur de l’Aménagement du territoire a vu défiler à sa tête quatre ministres, Cherif Rahmani, considéré comme le père du projet, Amara Benyounès, Dalila Boudjemaâ et Amar Ghoul.