La session parlementaire du printemps s’ouvre lundi, La Constitution sera-t-elle au programme?

La session parlementaire du printemps s’ouvre lundi, La Constitution sera-t-elle au programme?

2014-APN__600_657535205 (1).jpgUne séance à l’APN

C’est la question lancinante qui s’impose d’elle-même. Comme à chaque ouverture d’une session parlementaire, la classe politique s’interroge sur la programmation ou pas de ce chantier qui n’a que trop tardé à voir le jour.

Le Parlement reprend ses travaux. Après un mois de répit, les élus du peuple reprendront le chemin de l’hémicycle à partir de ce lundi. Comme le stipule l’article 118 de la Constitution, le Parlement entame sa session de printemps.

«Le Parlement ouvrira sa session de printemps 2015 lundi prochain par une séance à l’Assemblée populaire nationale (APN) suivie d’une autre au Conseil de la nation», indique un communiqué de l’APN rendu public jeudi. Après l’ouverture de la session, le président de l’APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, présidera, souligne le communiqué, une réunion conjointe des bureaux des deux chambres en présence d’un représentant de l’Exécutif pour arrêter l’ordre du jour de la session.

Le projet de révision de la Constitution sera-t-il au menu? C’est la question lancinante qui s’impose d’elle-même. Comme à chaque ouverture d’une session parlementaire, la classe politique s’interroge sur la programmation ou pas de ce chantier qui n’a que trop tardé à voir le jour. Si l’on tient compte des déclarations du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani qui a avancé comme échéance le mois d’avril prochain, le projet sera, sans doute, au menu de cette session qui s’étalera jusqu’à la mi-juillet. Certes, pour l’instant rien n’est encore officiel, mais c’est le moment opportun puisqu’il intervient exactement à une année de l’élection du président de la République pour un quatrième mandat.

«Le chef de l’Etat s’est engagé durant sa campagne électorale et même après à achever le chantier du processus des réformes donc on ne peut pas reporter le projet pour la énième fois», a expliqué une source proche du FLN. Ce qui laisse croire que ce projet sera la plus importante oeuvre de cette session.

Un autre élément qui renforce cette thèse c’est l’élaboration de la mouture du projet en question qui est en cours. Après plus de six mois passés sur les consultations menées par le directeur de cabinet de la Présidence Ahmed Ouyahia, le projet est à sa phase finale. Lors du Conseil des ministres, le chef de l’Etat avait annoncé le parachèvement du chantier institutionnel par la révision de la Constitution dans les prochains mois.

«Les consultations pour cette révision constitutionnelle, entamées en 2011 et reprises à la mi-2014 avec la participation d’une grande partie de la classe politique et associative, devraient se poursuivre avec la participation de forces politiques jusque-là réticentes», avait-il soutenu.

Le chef de l’Etat avait réitéré encore une fois que «la porte demeure ouverte devant ceux qui ne se sont pas encore associés à cette consultation qui reflète l’esprit même de la démocratie et qui est menée dans le respect des différences». Or, devant le refus de l’opposition de prendre part aux consultations surtout après ce qui s’est passé au cours de la journée du 24 février, il n’y a rien à attendre.

Le projet qui a accusé des retards n’a rien à gagner s’il sera encore reporté puisque le consensus demeure une mission presque impossible. Le pouvoir est tenu de respecter son agenda puisqu’il s’agit du plus important projet politique du quinquennat.

Par ailleurs, les députés vont retrousser les manches dès l’ouverture.

Le projet de loi portant sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes sera débattu le lendemain en plénière. Prévu durant la session précédente mais faute de temps, il a été reporté à cette session. «On aurait aimé que ce projet qui est un acquis pour la femme soit adopté avant la date du 8 mars, mais en vain», déplore une source du ministère de la Justice.