Dans les milieux de l’automobile à Alger on ne parle que de cela : le scandale de l’agence Nissan de Chéraga. De quoi s’agit-il. Depuis quelques temps, la responsable de cette agence se livre à une pratique pour le moins délictueuse. Elle oblige les acquéreurs des véhicules à verser la totalité de la somme correspondant au prix pour ne la recevoir que trois mois voire plus.
Jusque-là rien d’anormal à la limite puisque c’est devenu une pratique courante chez tous les concessionnaires qui encaissent l’argent pour livrer le véhicule après. Sauf que au niveau de Nissan-Cheraga, la personne qui gère cette unité ne déclare pas cet argent à la maison mère et l’utilise à d’autres fins.
Et c’est des centaines de millions de dinars qui ont emprunté d’autres circuits. Les clients qui ont versé leur argent ont eu la désagréable surprise d’apprendre que la maison mère n’a pas reçu de versement pour leur livrer leurs véhicules attendus depuis des mois.
Ils sont environ 70 personnes à être ainsi victimes de cette escroquerie. Aujourd’hui, certains se sont rencontrés à Alger pour faire un point de la situation. Mise au courant, la maison mère a décidé de retirer dans un premier temps l’agrément à l’agence de Chéraga.
Mais la question que se posent tous les clients, dont le rêve d’acheter une voiture neuve se transforme en cauchemar, est de savoir si leur argent sera un jour remboursé. Et sur ce point la maison mère reste évasive. En fait ce qui s’est produit à l’agence de Chéraga n’est que la partie visible de l’iceberg de ce qui se passe comme trafic et arnaque dans le monde de l’importation de véhicules géré par une véritable mafia face à laquelle l’Etat s’avoue désarmé.
