La gestion des zones industrielles confiée aux Chambres de commerce

La gestion des zones industrielles confiée aux Chambres de commerce

arton3719-110d5.jpgLes zones industrielles aménagées par le ministère de l’Industrie seront gérées par les Chambres du commerce et d’industrie car elles sont les mieux placées pour les réhabiliter et les attribuer aux investisseurs, a affirmé hier le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec le président du FCE, Ali Haddad.

Le ministre qui répondait à la demande du Forum des chefs d’entreprises sur une possibilité de céder l’aménagement et la gestion des zones industrielles à des investisseurs privés, membres du FCE, a affirmé que son département a aménagé quatre zones industrielles à travers les quatre coins du pays et qu’un texte de loi est en cours de préparation pour attribuer leur gestion aux Chambres de commerce.

« Nous considérons que les Chambres de commerce et d’industrie sont les mieux indiquées pour la gestion de ces zones et leur redistribution aux investisseurs », a-t-il affirmé hier lors de cette conférence tenue à l’issue d’une rencontre avec une délégation du Forum des chefs d’entreprises (FCE), conduite par son président Haddad.

Le ministre qui a assuré sa parfaite disposition à écouter les opérateurs économiques a affirmé que de telles rencontres avec le FCE lui permettait de recevoir les échos sur les problèmes vécus par les entreprises sur le terrain. Outre le problème du foncier industriel, la délégation du FCE a proposé une loi de Finances complémentaire pour une révision du taux de l’Impôt sur le bénéfice des sociétés IBS, fixé à 21 % par la loi de Finances 2015.

Sur ce point, le ministre leur a assuré de les soutenir. « Si la solution est d’ordre législatif on proposera la révision de ce taux lors de la prochaine LFC », a-t-il promis, en ajoutant que son ministère est en phase de devenir « la maison de l’entreprise algérienne » qui doit retrouver sa place dans l’économie nationale.

Il a estimé que la consommation du produit national est l’une des meilleures façons d’encourager l’entreprise algérienne, en soulignant qu’un texte de loi va obliger les entreprises publiques à favoriser les entreprises nationales dans l’attribution des marchés.

Par ailleurs le ministre a partagé l’avis des chefs d’entreprises sur l’état lamentable de la formation professionnelle en Algérie, en déplorant la fermeture de nombreux centres de formation. Il a proposé dans ce sens leur réouverture et l’attribution de leur gestion aux entreprises, à l’image de ce qui se fait dans de nombreux pays industrialisés tels l’Italie et l’Allemagne.

Le président FCE qui a pris part à la conférence de presse a estimé qu’à l’exception de la défense, tous les secteurs devraient être ouverts à l’initiative du privé y compris le secteur aérien et celui de l’énergie. Il a également insisté sur le besoin impérieux du soutien à l’investissement national. Il a, à cet égard, tenu à insister fortement sur la nécessité de revenir sur la question de l’unification du taux de l’IBS qui est inacceptable pour l’appareil de production national du fait qu’il met au même pied d’égalité les sociétés productrices et les sociétés importatrices et de services.

Pour se concerter sur les solutions appropriées aux problèmes des entreprises et à l’acte d’investir, le ministre a approuvé la proposition du FCE sur l’installation imminente d’une commission mixte qui regroupera des représentants du ministère de l’Industrie et des Mines et ceux du Forum des chefs d’entreprises (FCE).