Contrairement à ce que pensent beaucoup d’Algériens, les socialistes n’ont jamais fait preuve d’une amitié débordante pour le monde arabe d’une manière générale et les Algériens d’une manière particulière.
Des centaines de morts Palestiniens, des milliers de blessés et plus de 80 000 déplacés, c’est le moment qu’a choisi François Hollande pour déclarer aux dirigeants d’Israël toute sa sympathie et le soutien total de la France aux bombardements de Gaza.
Et pour mieux montrer son attachement aux valeurs de l’Etat juif, le président français montera même une cérémonie officielle pour dénoncer, lui se son Premier ministre, Manuel Vals, le rapt du Vel d’Hiv, il y a plus de 70 ans qui a permis aux autorités de Vichy d’envoyer aux camps de travail nazi tous les juifs de Paris.
Cette «délicatesse» à l’endroit d’Israël devrait, selon le locataire du palais de l’Elysée et ses calculs «politiciens» lui ramener toutes les voix juives de France et lui permettre de remonter enfin dans les sondages.
Il n’y a là rien d’étonnant dans ce comportement connaissant la formation socialiste du premier magistrat de France.
En fait, et contrairement à ce que pensent beaucoup d’Algériens, les socialistes n’ont jamais fait preuve d’une amitié débordante pour le monde arabe d’une manière générale et les Algériens d’une manière particulière.
Contrairement, par exemple aux partis traditionnels de droite qu’ils soient le RPR ou l’UMP. S’agissant du dossier israélien, De Gaulle qui avait posé les jalons d’une politique arabe ouverte sur l’avenir n’appréciait pas du tout les écarts et l’arrogance de Tel Aviv au point qu’il avait gelé au port de Cherbourg plusieurs frégates achetées par Israël.
Un autre président de droite, Jacques Chirac ira même beaucoup plus loin au cours de son voyage officiel en Israël.
Il s’en prendra vertement aux membres du service du protocole à Jérusalem en bousculant ainsi toutes les étiquettes et tous les usages internationaux.
En anglais et fou de rage, il leur dira toute sa colère concernant son peu de contact et même son absence de contact avec la communauté arabe.
François Hollande, à son arrivée en Israël, il y a quelques mois, n’a pas perdu de temps pour se coiffer d’une kippa et plaire à ses hôtes.
A Ramallah par contre, quand il rencontrera l’autorité palestinienne, il évitera de se coiffer du fameux kefieh à la «Arafat».
Bref, au delà du discours qu’il sème à tous les vents, le parti socialiste français s’est depuis très longtemps, depuis peut être Georges Clemenceau, vidé de son substrat à l’épreuve des alliances et des intérêts de classe. Et comme nous allons le voir dans nos chapitres suivants, le parti socialiste n’a jamais été tendre avec les Algériens ni avec l’Algérie.
L’histoire récente le montre amplement.
Imaad Zoheir
