La fièvre du mondial s’empare de la capitale, D’Alger la blanche à Alger la verte

La fièvre du mondial s’empare de la capitale, D’Alger la blanche à Alger la verte

arton35283-c2285.jpgA deux jours seulement du match Algérie-Burkina Faso décisif pour la qualification au mondial 2014, Alger la blanche a troqué son habituel couleur pour arborer la couleur verte.

Depuis déjà quelques jours, les algérois ont bravé le froid et la pluie pour manifester bruyamment dans les artères de la capitale.

Les drapeaux, les écharpes et les maillots vert, blanc et rouge sont de sortie à l’occasion de ce rendez-vous footballistique, le plus important depuis la fameuse «bataille» d’Oum Dorman.

De Bab el Oued à El Harrach en passant par Belcourt, Salembier, Kouba et Hussein Dey, le décor est presque identique dans les grands quartiers d’El Bahdja qui vibrent ainsi au rythme d’El Khedra.

Partout, le drapeau national est accroché fièrement aux balcons. «L’équipe nationale est la seule à pouvoir fédérer les algérois à chaque rendez-vous important. Ici, on laisse toujours de côté les rivalités existant entre les clubs d’Alger pour vibrer uniquement au rythme des Verts», dira Farid, un jeune accosté du côté d’El Mouradia.

A mesure que le grand jour approche, la fièvre du mondial ne cesse de monter. Elle atteindra certainement son paroxysme la veille du match où les inconditionnels des Verts promettent une ambiance de feu : «nous allons faire une grande fête la veille du match et une autre encore plus grandiose après le match», assure Salim, qui ne doute pas une seule seconde de la qualification des Verts.

En vérité, cet habitant du Telemly n’est pas le seul à afficher un optimisme aveugle quant aux chances des coéquipiers de Feghouli à passer l’écueil des Etalons ce mardi.

La quasi-totalité des algérois que nous avons croisés dans les rues le soutiennent mordicus : «Le Burkina-Faso va prendre une raclée à Tchaker. Cette équipe nous a battus au match aller grâce à l’arbitre. Elle n’a pas le niveau ni les moyens pour nous barrer la route du mondial» nous lâche Anis, rencontré à Bab El Oued.

Par ailleurs, et comme de coutume, ce genre d’événement profite également à de nombreux vendeurs à la sauvette pour remplir leurs poches en proposant des drapeaux et autres maillots, notamment aux automobilistes dans les principales artères» ; tout ce qui représente l’équipe nationale est actuellement à la mode.

On arrive à vendre quotidiennement des centaines de drapeaux et maillots. Les gens achètent parce qu’ils veulent arborer fièrement leur fibre patriotique», nous confie Abderahmane de Belouizdad, chômeur de son état mais qui a bien profité de ce rendez-vous pour se faire un peu d’argent à l’approche de l’hiver.

Quoi qu’il en soit, les algérois placent tous leurs espoirs ce mardi sur la bande à Halilhodzdic pour que la fête soit plus grandiose après le match décisif contre le Burkina-Faso : «Le football est le seul à rendre les gens heureux dans ce pays. Une qualification de l’équipe nationale au mondial brésilien est la meilleure chose qui puisse arriver pour faire oublier à ces milliers de jeunes leurs problèmes quotidiens», commente un septuagénaire du vieil Alger ; l’atmosphère exceptionnelle que vit la ville de Sidi Abderahmane à l’occasion de cet événement est très spéciale…

O. Mounir