La diplomatie économique en action, Lamamra se met de la partie

La diplomatie économique en action, Lamamra se met de la partie

mae_851991_679x417.JPG«Ensemble nous hisserons l’énorme potentiel économique de l’Algérie sur une trame d’un commerce extérieur dynamique», a déclaré M.Ramtane Lamamra.

M. Lamamra est longuement revenu sur l’importance de faire converger toute approche des différents secteurs dans la même direction. Il s’agit pour le secteur des affaires étrangères de concourir concrètement dans la réussite de la restructuration d’un programme économique objectif pour le pays.

M.Lamamra a insisté sur l’investissement total de son secteur dans le soutien inconditionnel à l’émergence de l’économie nationale. Selon le ministre, la diplomatie économique est une composante indissociable de la stratégie économique du pays. Il a mis l’accent, notamment sur l’urgence de hisser l’Algérie sur les marchés mondiaux. Pour ce faire, le ministre indiquera que les actions économiques doivent être accompagnées d’actions diplomatiques soutenues, notamment l’élargissement de la représentation de notre pays à l’étranger.

Dans ce sens, le ministre a indiqué que l’ensemble des ambassadeurs, consuls généraux, ont participé à un séminaire de formation dans ce sens. Il s’agit de procéder à des actions d’attraction et de démontrer la compétitivité des produits algériens à l’extérieur. Au préalable, il est indispensable de diversifier l’économie nationale, de rationaliser les dépenses publiques, d’identifier les vrais obstacles et de prendre conscience des vrais défis. Le ministre évoquera la nécessité de procéder à la facilitation de la circulation des chefs d’entreprises à l’étranger, dans le cadre d’un plan établi par les services du ministère. Il est question de déterminer les possibilités d’impliquer les investisseurs algériens à l’étranger à travers des actions ciblées, de diversifier les relations avec des partenaires étrangers, de renforcer l’axe d’exportation vers l’Afrique.

Pour sa part le ministre du Commerce, M.Amara Benyounès, a axé son intervention sur quatre préoccupations majeures liées à la problématique du commerce extérieur. Le premier serait de disposer d’une offre exportable en qualité et en quantité. Cette préoccupation interpelle sur la capacité de notre économie à construire des avantages compétitifs fondés sur des mécanismes autres que les dispositifs traditionnels, basés sur le soutien et la protection.

La deuxième préoccupation concernera la mise en place d’une harmonie, d’une cohésion entre les politiques sectorielles et la politique du commerce extérieur.

La troisième s’attellera à déterminer notre capacité à réduire l’impact de la chute des prix du pétrole sur nos équilibres financiers.

La quatrième a trait à l’efficacité de nos institutions de gouvernance et de contrôle du commerce extérieur à tous les niveaux. «Dis-pose-t-on aujourd’hui d’une structure d’évaluation du commerce extérieur suffisamment compétente? Algex est -elle suffisamment compétente pour tenir ce rôle?» s’est interrogé le ministre.

Le gouverneur de la Banque d’Algérie M.Mohamed Laksaci est revenu, pour sa part, sur la stabilité financière et du stock d’épargne, ainsi que les réserves de changes, indiquant une autonomie de 30 mois d’importation de biens et services. Il considère que c’est le pilier de la stabilité macroéconomique du pays. Pour le gouverneur, il est impératif de contribuer à cette dynamique de relance du commerce extérieur, de développer le marché interbancaire des changes, de conduire à la maîtrise de l’inflation et de renforcer le système monétaire en phase avec le principe de la diversification économique.

En outre, interrogé en marge des travaux de la plénière, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M.Sid Ahmed Ferroukhi, a déclaré à L’Expression que «cette rencontre sera une réussite. On peut voir que la volonté politique est là. Tous les ingrédients sont réunis pour asseoir une vraie stratégie pour le commerce extérieur».

Le directeur général des laboratoires Vénus, M.Kamel Moula, témoigne de son optimisme quant à la réussite de cette rencontre. «Je suis confiant. Je pense qu’on va réellement dégager une stratégie efficace pour l’exportation hors hydrocarbures, il n’y a qu’à voir l’implication importante des membres du gouvernement, des P-DG et des experts.» Et d’ajouter: «C’est vrai que nous sommes dans une conjoncture difficile, mais nous avons des produits de bonne qualité, à même de créer une concurrence à l’étranger.»