La CNLTD à propos de l’interdiction de sa conférence d’hier: «Il y a “affolement” du pouvoir»

La CNLTD à propos de l’interdiction de sa conférence d’hier: «Il y a “affolement” du pouvoir»

cldt_849752_679x417.jpgPour la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), l’interdiction de sa conférence thématique autour des modèles de transition démocratique prévue pour hier en soirée traduit, on ne peut plus clairement, un certain «affolement» et une «panique» au sein du pouvoir.

C’est là la conviction partagée par les membres de cette Coordination pour qui, leur persévérance à agir ensemble dans une première politique du pays «irrite» au plus haut sommet du pouvoir plus que jamais, selon elle, «obsédé par la perspective de voir le projet de transition démocratique porté par la CNLTD adopté par le peuple».

D’où, selon le chargé à la communication à Jil Jadid, le recours du pouvoir via les services de la wilaya d’Alger, à l’interdiction de cette conférence, la toute première prévue dans le cadre d’un cycle de rencontres-débats prévu pour mieux vulgariser le concept de transition démocratique. Une interdiction que Sofiane Sakhri qualifie d’acte illégal et anticonstitutionnel et à propos de laquelle la CNLTD ne restera pas sans réagir.

D’ailleurs, poursuivra- t-il, les chefs de la Coordination devraient traiter du sujet lors de leur rencontre prévue hier soir en soirée au siège national du RCD. «Nous ne nous tairons pas et nous acculerons le pouvoir dans ses ultimes retranchements », poursuivra notre interlocuteur pour qui, il n’est pas question de faire marche arrière.

Quitte à «programmer ces rencontres dans les locaux des partis membres de la CNLTD», même si, tiendra-t-il à préciser, il n’est pas question de se «conformer » à la logique du pouvoir qui prouve, selon lui, toute son «aversion pour les actions autonomes de l’opposition». Le président du MSP abonde dans le même sens estimant que par ce refus, le pouvoir se «dévoile dans sa véritable nature » a contrario de ses promesses de réserver à l’opposition une place de choix dans le cadre du projet de nouvelle Constitution.

Pour Abderezzak Mokri, par cet acte, le pouvoir «ne veut plus tolérer toute voix autre que la sienne en étouffant toute voix discordante en faisant taire l’opposition ».

Estimant que le pouvoir est dans «l’embarras», le président du MSP dira que le pouvoir a de sérieuses appréhensions de voir le projet de transition démocratique, prôné depuis des mois par la CNLTD et bien d’autres acteurs politiques et associatifs, prendre parmi le petit peuple. D’où, poursuivra-t-il, ses tentatives d’empêcher tout lien et toute passerelle de la CNLTD d’avec la société civile et le citoyen lambda, en interdisant ces conférences thématiques.

M. K.