Interconnexion des conflits familiaux et des troubles chez l’enfant, Les pouvoirs publics doivent s’engager pour une assistance

Interconnexion des conflits familiaux et des troubles chez l’enfant, Les pouvoirs publics doivent s’engager pour une assistance

2014-pauvret___557520996.jpgIl n’y a pas plus vulnérables qu’un enfant et une personne âgée, lorsque celle-ci devient dépendante et effectue ce qu’on appelle un retour à l’enfance.

Tous deux exigent une attention de tous les instants et de l’affection, mais tous deux peuvent souffrir de l’abandon et d’un sentiment de solitude. Ce qui peut devenir une source de déprime pour la personne âgée peut conduire un enfant mal aimé ou maltraité à des troubles affectifs qui peuvent freiner sérieusement son développement psychologique.

Il y a rarement une prise de conscience chez des parents dont l’agressivité fait partie de leur comportement à l’égard de leur progéniture, ce qui ne fait qu’aggraver le cas de l’enfant souffrant de cette situation qui peut le conduire à l’anxiété, à des troubles alimentaires et dans son cursus scolaire, à l’agressivité, et, souvent, à une adolescence problématique.

C’est là que les enseignants et les UDS (unités de dépistage scolaire) doivent entrer en action afin de prendre en charge l’enfant qui présente des troubles de développement psychologique. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas, l’activité des UDS étant limitée faute de moyens humains et matériels et parce qu’ils sont peu nombreux. Les passages des spécialistes et des psychologues au sein des établissements scolaires se font rarement, alors que pour des rondes régulières ces unités doivent être suffisantes en nombre et disposer de moyens adéquats et de personnels spécialisés.

Les enseignants, pour leur part, ne se sentent pas tous interpellés par l’état de certains élèves dont ils remarquent l’instabilité et les troubles qui empêchent ces derniers (les élèves) de suivre correctement leur scolarité. Rares sont ceux qui convoquent les parents pour attirer leur attention sur l’état de leur enfant et sur la nécessité de solliciter l’aide d’un psychologue.

Dans ce contexte, ils peuvent même déceler une situation de conflit au sein de la famille, auprès de la mère généralement, situation qui peut aussi être à l’origine des troubles perçus chez l’enfant. Dans ce cas, il est difficile

d’intervenir en raison de l’inexistence d’assistantes sociales qui pourraient servir de relais entre l’établissement scolaire et les parents en conflit et imposer le fait que l’enfant doit impérativement être pris en charge sur le plan psychologique, tout en faisant prendre conscience aux parents de l’interconnexion de leur conflit avec l’état de leur enfant.

R. M.