Importation de véhicules : Une baisse de 1 milliard de dollars depuis le début de l’année 2015

Importation de véhicules : Une baisse de 1 milliard de dollars depuis le début de l’année 2015

vehicules.jpgLa valeur des importations de véhicules par les concessionnaires agréés par les services du Ministère de l’Industrie et des Mines a enregistré une baisse de 1,06 milliard de dollars US durant cette période, soit une baisse globale de l’ordre de 30,6% en glissement annuel, a indiqué hier le ministère de l’industrie qui a pondu un communiqué de presse dans lequel, il a détaillé les données du CNIS, le centre nationale de l’information et des statistiques des douanes algériennes. Ces dernières, arrêtées au 31 août 2015,

précisent que les importations de véhicules de janvier à août 2015 se sont établies à près de 2,4 milliards USD contre 3,4 milliards de dollars un an auparavant. En termes de volume, la baisse se traduit

par un recul de 23,5% passant à 215.013 véhicules importés au cours des huit premiers mois 2015 contre 281.355 unités pour la même période 2014. L’analyse détaillée des statistiques par concession confirme une tendance baissière générale qui s’est accentuée

durant le mois d’août 2015. Au cours du mois dernier, les importations ont reculé de 210,9 millions de dollars, passant de 373,9 à 163 millions de dollars, soit une baisse de 56,41%. Durant la période considérée, les volumes ont enregistré un recul de 51,2%, passant de 28.921 à 14.096 véhicules importés. Par ailleurs, la lecture attentive des données du CNIS fait ressortir que les principaux concessionnaires actifs sur le marché sont concernés par la baisse tant en valeur qu’en volume, a estimé le ministère de l’industrie. A titre d’exemple, Renault Algérie a reculé en huit mois de 45,2% en valeur et 35,1% en volume, Peugeot Algérie a baissé de 17% en valeur et 9% en volume, Citroën a baissé de 537% en valeur et de 48% en volume, DIAMAL, concessionnaire à capitaux français et représentant l’américain Chevrolet, a reculé de 85,3% en valeur et de 84,2% en volume, Toyota enregistre une baisse de 42,1% en valeur et 41,5% en volume, Volkswagen a reculé de 50% en valeur et 47,9% en volume. En revanche, et durant cette même période, les principales marques asiatiques présentent en Algérie ont enregistré des évolutions positives. Ainsi, Hyundai Motor Algérie a progressé de 1,1% en valeur et de 8% en volume, Nissan Algérie a évolué de 23,7% en valeur et 33% en volume et Mitsubishi a progressé de 45,2% en valeur et de 10 % en volume.

La tendance baissière s’est accentuée au mois d’août

Le mois d’août 2015 s’est caractérisé par une accentuation de la baisse des importations. A titre d’exemple, Renault Algérie a reculé de 74,2 % en valeur et 79,5 % en volume, la SARL Peugeot Algérie baisse de 81 % en valeur et 75,5% en volume ; EURL Saida, représentant de Citroën, chute de 90,4 % en valeur et de près de 89 % en volume ; DIAMAL, concessionnaire à capitaux français et représentant l’américain Chevrolet, recule de 85,45% en valeur et de 88,11 % en volume ; Toyota enregistre une baisse de 64,05% en valeur et 78,34 % en volume ; SARL SOVAC, représentant des marques du groupe Volkswagen, baisse de 75,7% en valeur et 74,5 % en volume. Durant la même période, les principales marques asiatiques présentent en Algérie enregistrent des évolutions contrastées. SARL Hyundai Motor Algérie progresse au cours des huit premiers mois 2015 de 4,38 % en valeur et de 31,66% en volume ; Sarl Nissan Algérie baisse de 10,85% en valeur et 6,44 % en volume ; tandis que Sarl Falcon, représentant le japonais Mitsubishi, progresse de 44,94% en valeur et de 12,5 % en volume. Les chiffres du CNIS, source officielle et validée pour les statistiques du commerce extérieur de l’Algérie, appellent plusieurs observations. Les statistiques interviennent dans un marché en pleine restructuration avec la mise en application progressive du nouveau cahier des charges régissant l’activité d’importation et de commercialisation des véhicules neufs visant à organiser et à rendre transparente l’activité de concessionnaire. Ce qui appelle à renforcer les droits des consommateurs tant sur le plan des relations contractuelles, de garantie, de service après-vente qu’en matière de santé et de sécurité. La tendance baissière a concerné la majorité des concessionnaires et les niveaux de baisse en valeur sont supérieurs à ceux en volume, dénotant de l’efficacité des mesures prises dans le cadre du nouveau dispositif réglementaire dont celle relative à la lutte contre le phénomène de la surfacturation sans pour autant attenter au droit du consommateur à acquérir un véhicule répondant aux normes de sécurité requises. Il y a lieu aussi de relever une corrélation entre les niveaux de baisse et le degré de réactivité de chaque concessionnaire à s’adapter aux nouvelles règles, essentiellement le processus d’homologation .

Nazim M.