Impact de la Crise libyenne : Les partis politiques optimistes

Impact de la Crise libyenne : Les partis politiques optimistes

libao_700103112.jpgLa fin du règne de Mouammar El Gueddafi, dont le régime s’effondre sous l’assaut des rebelles du Conseil national de transition, n’est pas sans faire réagir les partis politiques.

Le Front de libération nationale se réserve de toute réaction par rapport à ce qui se passe actuellement en Libye. Kassa Aïssi, chargé de communication du parti indique que le FLN ne croit pas trop aux rapports des médias. «Ce qui compte pour nous, c’est la réalité du terrain et pas les comptes rendus des chaînes de télévision. La situation est confuse, les choses ne sont pas encore claires», a-t-il dit, non sans préciser que pour le FLN, il n’est pas encore temps pour faire part de sa réaction «qui est du ressort exclusivement de l’Etat». Sinon, le FLN, aux dires de Kassa Aïssi, «garde d’excellentes relations avec l’ensemble des composantes du peuple libyen fondées sur un passé commun». «Le vœu le plus cher du FLN c’est de voir le peuple décider, en toute liberté, de son destin, de ses institutions en dehors de toute ingérence ou intervention étrangère», souligne-t-il.

Dans un communiqué rendu public, le Front des forces socialistes voit dans la chute du régime du guide libyen «une bonne nouvelle pour les militants de la liberté et de la démocratie dans le monde». «Le FFS qui a fait du Maghreb démocratique un élément stratégique de son engagement politique, a pris une position conjointe avec d’autres partis magrébins, afin de soutenir le mouvement du peuple libyen sur la voie de son émancipation du joug autoritaire», ajoute le communiqué. Le Mouvement de la société pour la paix a salué la fin du régime de Kadhafi. Mohamed Djemaa, chargé de communication du parti a félicité le peuple libyen «pour avoir retrouvé sa liberté et tourné la page du passé». Selon lui, ce n’est que justice rendue pour un peuple qui «42 ans durant, a vu ses libertés individuelles et collectives confisqués et ses richesses spoliées». Cela dit, M. Djemaa a estimé que le chemin reste encore long et surtout difficile pour bâtir un État à la hauteur des sacrifices du peuple libyen. Pour ce qui est du devenir des relations bilatérales entre l’Algérie et la Libye, le chargé de communication du MSP a observé que les deux pays sont condamnés à avoir de bonnes relations.

Le Font national algérien a qualifié de «réussite» la chute du régime de Kadhafi. Son président, Moussa Touati, ne semble point inquiet quant à l’avenir des relations entre Alger et Tripoli. Pour la bonne raison que la philosophie de la diplomatie algérienne est basée sur un credo : le soutien des Etats et non des régimes. Le Mouvement El Islah est plus que jamais optimiste quant au rétablissement de bonnes relations entre Alger et Tripoli. Son secrétaire général, Hamlaoui Akouchi a affirmé que le départ du régime est «la concrétisation de la volonté du peuple libyen». Du côté des personnalités nationales, Abdelhamid Mehri, l’ancien secrétaire général du FLN n’a pas manqué de souligner récemment que l’Union du Maghreb arabe passe impérativement par la chute de régime de Kadhafi. «Nous ne pouvons pas imaginer l’Union du Maghreb avec Kadhafi», a-t-il déclaré. Notons que toutes nos tentatives de joindre le PT et le RND ont été vaines.