Ils appellent les syndicats à renoncer à la grève, Les parents d’élèves veulent l’intervention de la justice

Ils appellent les syndicats à renoncer à la grève, Les parents d’élèves veulent l’intervention de la justice

ecole_302146644.jpgUn bras de fer est annoncé entre les syndicats de l’éducation et les associations des parents d’élèves. Pour l’UNPEF, c’est déjà tranché.

Un préavis de grève est déposé pour la journée du 26 janvier. Un mouvement qui sera probablement rejoint par le Snapest et le Cnapest qui ont convoqué leurs conseils nationaux.

Face à ce risque de nouvelle escalade, l’Union des associations des parents d’élèves a décidé d’agir. Elle met en garde contre une nouvelle grève.

 » Cette grève ne sera pas acceptée par les parents d’élèves aussi légitimes soient les revendications des grévistes « , prévient son président Khaled Ahmed, qui semble être convaincu que la grève n’est aucunement nécessaire pour revendiquer de petites choses pour ne pas dire  » futiles « .

Joint hier par téléphone, Khaled propose de jouer aux bons offices entre le Premier ministère et les syndicats pour épargner une nouvelle grève dont les seules victimes seront les élèves, notamment ceux des classes d’examens, le brevet et surtout le baccalauréat dont les épreuves ont été avancées cette année d’une semaine, en raison de la tenue de la coupe du monde de football.

L’Union des associations des parents d’élèves a révélé qu’elle interpellerait le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, via un écrit, au cours de la semaine prochaine afin qu’il intervienne pour régler le litige opposant le ministère de l’Education nationale aux syndicats autonomes du secteur. « Nous lui suggérons d’organiser un débat ouvert et/ou de saisir la justice s’il le faut ».

L’Union a indiqué qu’il ne restait que 16 semaines avant la fin de l’année scolaire 2013/2014, estimant que tout nouveau débrayage entraînerait sans doute la perte d’un certain nombre de cours du programme scolaire, tous paliers confondus, et non seulement les classes concernées par des examens de fin d’année, sachant que le deuxième trimestre est assez court, et par conséquent, il est difficile de rattraper le retard que le débrayage occasionnerait. Et Dieu seul sait quel impact cela aura sur les classes d’examens.

Notre interlocuteur a ajouté par ailleurs, que les 16 semaines d’étude restantes ne suffiront guère pour dispenser la totalité du programme scolaire, surtout en cas de reconduction du mot de grève dans le secteur, d’autant qu’à ses yeux, la semaine de rattrapage prévue pendant la première semaine des vacances d’hiver n’a abouti à rien, puisque les élèves ont boudé les classes pour aller recevoir des cours dans des établissements privés.

Toutes les associations des parents d’élèves sont par ailleurs invitées à se réunir avec les enseignants, en vue de tenter de les convaincre de renoncer à la grève.

Le représentant des parents d’élèves entend se servir des acquis obtenus par les enseignants, à savoir, les augmentations des salaires ainsi que le dossier relatif à la gestion des oeuvres sociales, pour les convaincre d’assurer les cours ne serait-ce qu’un service minimum au profit des classes d’examens.

Quant à la  » tricherie collective  » qui a émaillé les épreuves du Bac en juin 2013, Ahmed Khaled estime que les grèves récurrentes ayant marqué l’année scolaire dernière en sont pour quelque chose. La crainte d’échouer au bac engendrée justement par l’impression de n’avoir rien assimilé, les ont poussés à une telle pratique.

D’après lui, il n’y aurait jamais eu de tricherie, s’il n’y avait pas eu de débrayage. Pour éviter que le pire survienne encore cette année, Khaled Ahmed dira que les autorités en charge du secteur doivent assumer la responsabilité qui leur incombe.

R. A.