La prochaine équipe gouvernementale aura un cachet politique par excellence. Le remaniement sera annoncé juste après la révision de la Constitution qui sera déposée au niveau du Parlement le 17 avril prochain, à l’occasion du premier anniversaire des élections présidentielles du 17 avril 2014, grâce auxquelles le président Bouteflika a accédé au 4e mandat.
Selon une source très ben informée, la prochaine équipe du gouvernement qui sera dirigée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sera composée majoritairement d’hommes politiques dont la plupart sera issue du FLN. «Le FLN aura la majorité des postes ministériels. Le RND prendra quatre à cinq portefeuille alors que le JAT et le MPA seront représentés par leurs propres dirigeants, à savoir Amar Ghoul et Amara Benyounes», explique notre source.
Ainsi, la revendication du FLN, portée par le secrétaire général Amar Saâdani depuis son installation à la tête du parti, trouvera le chemin de la satisfaction. M. Saâdani n’a, en effet, raté aucune occasion pour exiger le droit de son parti à former et à diriger le gouvernement, en sa qualité de parti majoritaire. Récemment, il a justifié qu’il n’y a qu’en Algérie où le parti majoritaire ne gouverne pas. Fini alors le gouvernement administratif composé par des technocrates qui enlève tout cachet politique à l’Exécutif.
Un membre du Comité central du FLN, contacté pour prendre un porte feuille ministériel, nous a confirmé l’information. Il souligne qu’une réunion a eu lieu récemment entre le secrétaire général du parti et le Premier ministre durant laquelle les questions du nouveau gouvernement et de la révision de la constitution ont été largement abordées. Selon toujours la même source, un article sera ajouté au Texte fondamental et stipulera que le parti majoritaire au Parlement aura la majorité au gouvernement. «On ne sait pas pour le moment si le Premier ministre sera issue de la majorité ou sera-t-il plutôt désigné par le président de la République. Ce qui est, en revanche, sur, est que le gouvernement reflètera la majorité parlementaire», argue encore notre source. Ça participe de la définition du régime politique qui n’est pas très précis actuellement. Pour ce qui est de la révision de la Constitution, certaines sources ont déjà avancé qu’elle sera soumise au vote des deux chambres du parlement réunies. Les parlementaires voteront oui ou non pour le texte, comme cela a été le cas le 12 novembre 2008 .
Fateh H.
