Il se fait soutirer 9 milliards de centimes, Cheikh Saâdane victime d’escroquerie ?

Il se fait soutirer 9 milliards de centimes, Cheikh Saâdane victime d’escroquerie ?

saadane.jpgConnu plutôt pour ses exploits réalisés dans le monde du football, Rabah Saâdane ne s’est jamais douté qu’il allait se retrouver un jour devant un tribunal. Pourtant, c’est le cas, pas sur le banc des accusés mais en tant que victime d’une escroquerie orchestrée, selon le dossier de justice, par une femme, une certaine Nawel, exerçant officiellement la fonction de traductrice .

Le procès en appel, prévu mercredi dernier, au niveau de la chambre pénale près la cour d’Alger, a été en fin de compte reporté en raison de l’absence, pour des soucis de santé, de l’ex-sélectionneur des Fennecs.

Ce dernier a en effet déposé plainte contre la mise en cause et affirme qu’elle l’a spoliée d’une somme de 9 milliards de centimes. Ça s’est passé en 2013 quand Nawel lui a proposé d’être son associée pour investir dans l’immobilier espagnol et entrer ainsi dans le monde des affaires. Elle a d’abord sollicité l’un des fils du Cheikh au moment où elle était traductrice de la clientèle étrangère qui se présentait à l’entreprise dirigée par les enfants de Rabah Saâdane. Nawel a fait miroiter monts et merveilles en prétendant que l’ambassadeur d’Espagne à Alger voulait, avec un groupe d’hommes d’affaires, monter des investissements colossaux en Algérie.

Elle laissait entendre qu’une femme d’affaire, propriétaire d’une entreprise espagnole, mettait en vente un lot de terrain en terre ibérique contre la somme de 9 milliards de centimes en monnaie algérienne . Ces propositions n’ont pas laissé de marbre Saâdane junior qui, attiré par l’appât, a, à son tour, consulté son père et l’a même convaincu de sauter sur l’occasion, chose faite du reste puisque l’ex-coach de l’EN a consenti à prêter à Nawel la somme indiquée, sachant qu’il l’a connaissait bien ainsi que le père de cette dernière, ancien ministre dans… le gouvernement français.

Les deux parties se sont entendues à ce que le remboursement se fasse en plusieurs échéances. Mais après un délai raisonnable, Saâdane commence à douter sérieusement des intentions de la dame et de son absence de volonté de rembourser le pactole. Il a ainsi alerté, via son avocat, l’ambassade d’Espagne pour s’assurer des informations données par la prévenue.

Et à sa grande stupéfaction, il apprendra qu’il n’a jamais été question pour l’ambassadeur espagnol de faire des investissements, du moins dans notre pays, et qu’il n’est en relation avec aucun promoteur. Rabah Saâdane comprendra alors que ceci a été un leurre pour parvenir à ses fins et il s’est résigné à reconnaître qu’il s’était fait piéger.

Il faut souligner que lors du procès en première instance au niveau du tribunal correctionnel de Bir-Mourad-Rais, le procureur de la République avait requis une peine de 5 ans de prison avant que la juridiction ne prononce à la fin de l’audience son « incompétence territoriale » et le renvoi donc de l’affaire vers la cour d’Alger.

La prévenue avait en outre réfuté les accusations d’escroquerie et indiqué qu’il s’agit plutôt d’opérations de transfert de fonds entre l’entreprise dirigée par les enfants de Saâdane et une société espagnole dénommée « Sotracom » qui traite avec la partie algérienne dans des opérations commerciales. Elle est allée loin en accusant, à son tour, les enfants de Saâdane d’avoir fomenté ce coup en concluant, selon elle, un marché fictif avec l’argent de leur père.

Smail B.