Hanoune exprime sa colère face aux ministres « protégés » non touchés par le remaniement

Hanoune exprime sa colère face aux ministres « protégés » non touchés par le remaniement

hanoun.jpgLouisa Hanoune à laquelle il faut reconnaître une ténacité dans la communication, a de nouveau invité la presse samedi pour la réunion du bureau politique de son parti. Elle était surtout attendue sur la question du remaniement opéré jeudi par le président Bouteflika.

D’autant plus attendue qu’elle y est pour quelque chose, après ses charges récurrentes contre ce gouvernent à « 30% composé de « corrompus ». Ou encore sa polémique avec Nadia Labidi. Visiblement contente que cette dernière soit dégommée. Mais dans le même temps, elle exprime son incompréhension de voir certains ministres « intouchables » garder  leurs postes, car jouissant du parapluie de « l’oligarchie prédatrice qui s’est incrustée dans les centres de décision ».

En revanche, Louisa Hanoune regrette que certains ministres soient sacrifiés malgré leur intégrité. Elle cite en particulier Youcef Yousfi dont elle avait défendu il y a quelques mois « le nationalisme ». Pas plus qu’elle dit ne pas comprendre le choix de Bouteflika d’opter pour une diplomatie à deux têtes. « C’est, redoute-t-elle, de nature à créer des chevauchements et des conflits de prérogatives ».

Si elle ne voit pas d’inconvénients pour les affaires maghrébines er africaines pour Messahel, elle ne comprends pas le pourquoi de la « coopération internationale ». S’exprimant sur le dossier de la corruption, elle n’y va pas par quatre chemins en préconisant que soient saisis tous les biens acquis par des procédés illégaux. « Il faut laisser faire la Justice «  a-t-elle martelée.

« L’Etat doit, dans le contexte économique difficile actuel, saisir tous les biens acquis au moyen de la corruption » insiste encore Louisa Hanoune qui a exhorté le ministère public à exercer le droit de s’autosaisir de toutes les affaires soulevées par son parti dans son combat, à tous les niveaux, contre la corruption.

Au sujet de l’affaire Khalifa, elle estime que le dossier est entrain d’être noyé dans le détail. Toutes les personnes impliquées dans cette affaire doivent être jugées et rendre des comptes devant la justice ». « Il faut montrer aux Algériens qu’il ne s’agit pas d’une simple mise en scène ». En évoquant ce procès, elle est revenue aussi sur la déposition de l’ex PDG de SAIDAL Ali Aoun. en se demandant  pourquoi ce dernier a-t-il comparu en tant qu’accusé et non pas comme témoin en dépit de ses efforts « en faveur du groupe Saidal qu’il a préservé face aux tentatives de privatisation »