Ghardaïa : Plus de 1500 policiers des Unités spéciales demandent le départ du général Hamel

Ghardaïa : Plus de 1500 policiers des Unités spéciales demandent le départ du général Hamel

policiers-ghardaia_2448148.jpgLes policiers sont vent debout. Les unités d’intervention rapide ont montré leur courroux dans la vallée du Mzab où elles demandent le départ du général Abdelghani Hamel, patron de la police.

C’est une première dans l’histoire de l’Algérie. Des unités de police qui manifestent contre la hiérarchie. Selon El Watan, 1 500 policiers ont entamé ce lundi matin un mouvement de protestation qu’ils disent déterminés à maintenir jusqu’au départ du général Abdelghani Hamel.

Dès le matin des hélicoptères de surveillance sont réapparues dans le ciel de la capitale du Mzab comme pour superviser le mouvement, pourtant pacifique, des policiers en colère.

« Nous travaillons dans des conditions extrêmes alors que le minimum de vie décente ne nous est pas assuré. Imaginez qu’on se nourrit de thon et de gaufrettes depuis presque une année à Ghardaïa », témoignent des policiers au journaliste du quotidien El Watan. La situation est, en réalité depuis des mois, très explosive dans cette vallée réputée il y a quelques années pour sa quiétude. Outre la population mozabite qui a souffert dans sa chair, ce sont maintenant les forces de sécurité censées maintenir l’ordre et le calme qui témoignent des insoutenables conditions qui règnent à Ghardaïa. C’est dire combien les autorités ont failli dans la gestion de la question mouzabite.

Les revendications des manifestants sont professionnelles et donc matérielles. Ils réclament le droit de revoir sa famille après plus de 10 mois de mission. El Watan rapporte par ailleurs que les policiers ont soulevé la dégradation de leurs conditions sociales depuis l’installation de Abdelghani Hamel à la tête de la police nationale.

Les revendications ne s’arrêtent pas là puisque les manifestants réclament  la création d’un syndicat national de la police. Les policiers grévistes font partie des 28 unités d’intervention rapide de la sûreté (URS) acheminés en février dernier avec 18 escadrons de la Gendarmerie nationale et trois brigades mobiles pour renforcer le dispositif sécuritaire à Ghardaïa.