Ghardaïa, L’ANP supervise le redéploiement de la police et de la gendarmerie

Ghardaïa, L’ANP supervise le redéploiement de la police et de la gendarmerie

Ghardaia___Kh_211029125.jpgLa région du M’zab n’en finit pas de faire parler d’elle. Depuis 2013, la wilaya de Ghardaïa est le théâtre d’affrontements et d’émeutes récurrents. Avant-hier, les habitants de Ksar Mlika, une centaine environ, sont sortis dans la rue et ont marché pacifiquement vers le siège de la wilaya de Ghardaïa, réclamant «la sécurité et le droit au logement».

Cette marche des Ghardaouis a été «violemment réprimée», selon un membre de la cellule de coordination et de suivi des événements de Ghardaïa, cité par le site électronique TSA. «Alors que les manifestants étaient à quelques mètres de la wilaya, les forces de sécurité ont commencé à lancer des bombes lacrymogènes. Dans cette localité, les habitants d’un quartier de 250 maisons ont fui à cause des violences», a précisé cette source.

La semaine dernière, la wilaya avait connu une autre fronde, celle des agents des Unités républicaines de sécurité (URS, police antiémeute), qui ont manifesté pour réclamer de «meilleures conditions de travail et jouir de toutes les prérogatives lors de l’exercice de leurs fonctions».

Depuis vendredi dernier, l’ANP a pris le relais dans la région. Deux officiers supérieurs de l’ANP sont sur place et veillent au redéploiement de la police et de la gendarmerie, selon la même source. Plusieurs rencontres ont eu lieu entre le wali, les notables de la région et des cadres des services de sécurité, précise-t-on.

Appel des associations au calme et à l’arrêt de la fitna

Les associations s’impliquent également en appelant au calme et à l’arrêt de la fitna. Pour Abdelhamid Medaoud, un des fondateurs de l’Association El Irched oua El Islah, les Ghardaouis «sont en mesure de contrecarrer les tentatives de division visant à semer la discorde et la fitna et attenter à l’unité nationale», cité par l’APS.

Les Ghardaouis «sont les enfants d’un même pays qui ont épousé la même religion, c’est pourquoi les tentatives de division dont ils font l’objet sont vouées à l’échec», a-t-il ajouté.

Les communautés malékite et ibadite ont toujours constitué «un modèle de coexistence», comme le soulignera Bakir Benhamouda El Hadj Said, président du complexe El Manar relevant des waks ibadites à Alger.

Et de conclure : «Les malékites et les ibadites sont victimes de ce qui ce passe à Ghardaïa.»

M. B.