Fronde anti gaz de schiste : les élus du sud en appellent au président Bouteflika

Fronde anti gaz de schiste : les élus du sud en appellent au président Bouteflika

d-le-sud-au-bord-de-la-crise-fe96f.jpgLes villes du sud se préparent à la grande manifestation contre le gaz de schiste qui aura lieu aujourd’hui jeudi. Ouargla, Lagouat, Tamenrasset et Ain Salah verront leurs habitants batte le pavé. Pendant ce temps le gouvernement, visiblement dépassé par la situation, observe impuissant.

Une impuissance qui n’est pas sans susciter des inquiétudes des élus locaux du sud qui mesurent aujourd’hui le danger. Et ce n’est pas un hasard, si justement les élus de l’APW de Tamanrasset ont décidé de s’adresser directement au président Bouteflika, ultime recours :

«Frères et sœurs, pères et mères d’In Salah, nous, membres de l’APW, vous exprimons encore une fois, tout notre soutien indéfectible à la revendication populaire d’arrêter le projet d’exploration du gaz de schiste dans notre région. Nous souhaitons que les hautes autorités du pays à leur tête le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, d’intervenir en urgence pour satisfaire cette revendication légitime et ne pas laissé, du coup, l’occasion à l’exploitation politique de ce mouvement », lit-on dans un communiqué.

Pour ces élus locaux, une intervention du président en personne est à même déteindre le feu et court-circuiter dans le même temps les tentatives de récupérations politicienne et les risque de dérapage. Les élus de l’APW ont exprimé aussi leur préoccupation face au risque des voir les écoliers et les lycéens s’impliquer dans le mouvement de protestation.

Que va faire le président Bouteflika maintenant qu’il est personnellement interpellé. Lundi nous avions annoncé qu’un émissaire de la présidence était attendu à Tamanrasset. Mardi, les manifestants ont exigé le déplacement de Sellal sur place. Amar Saâdani le patron du FLN qui animait mardi une conférence de presse avait promis lui aussi de s’en remettre au chef de l’Etat. Mais dans le constat qu’il avait fait de la situation il avait fait porter le chapeau de la situation qui prévaut au sud du pays au gouvernement , mais aussi aux partis politiques.