Un ancien membre du Groupe islamique armé (GIA) condamné à mort par contumace en Algérie, a été assigné à résidence dans le Finistère après avoir passé plus de six mois dans le Maine-et-Loire, suscitant l’hostilité des habitants, a-t-on appris lundi auprès de la préfecture du Finistère.
Merouane Benahmed, qui a fui son pays en 1999, a été condamné à dix ans de prison en France dans le cadre de l’affaire dite des filières tchétchènes, soupçonnées de projeter des attentats à Paris.
Libéré en 2011, il vit depuis quatre ans sous le régime de l’assignation à résidence, la Cour européenne des droits de l’homme ayant refusé son extradition.
Selon la préfecture du Finistère, l’homme est arrivé le 20 juillet à Châteaulin, commune de 5.000 habitants où il doit continuer à pointer quatre fois par jour à la gendarmerie, une obligation qui de facto l’empêche de trouver du travail.
Sa présence dans la commune de Beaupréau, puis à Segré, dans le Maine-et-Loire, avait suscité l’inquiétude des habitants en début d’année, dans le contexte des attentats de Paris.
Le maire de Beaupréau avait écrit au ministère de l’Intérieur pour demander son départ. Son installation dans le Finistère inquiète aussi la municipalité de Châteaulin, mais « on a rassuré sur son profil en expliquant qu’il n’est actuellement pas dangereux », a-t-on indiqué à la préfecture de Quimper.
Selon la même source, le choix par le ministère de l’Intérieur du lieu de résidence de M. Benahmed répond à plusieurs critères, comme le risque limité de fuite à l’étranger, la facilité de surveillance dans une petite ville, l’absence de mosquée salafiste et de possibilité de constituer un réseau. La France attend toujours qu’un pays autre que l’Algérie accepte de l’accueillir sur son sol, a expliqué la préfecture.
