Fornaka : douar el mactaa, une bourgade à la marge

Fornaka : douar el mactaa, une bourgade à la marge

douar.jpgCertains douars « frontaliers » de la wilaya paraissent être exclus de tout essor de développement social et économique, de par les dures conditions d’existence des citoyens et le triste cadre de vie régnant au sein de ces territoires laissés à l’abandon.

Douar El Mactaa, trop proche de la commune de Mers El Hadjadj, mais dépendant de la commune de Fornaka, attend encore son droit à de meilleures conditions de vie.

Traversé par une route qui menait autrefois à Oran et un chemin de fer où désormais aucun train ne passe plus, le douar d’El Mactaa subsiste difficilement d’une année à l’autre, loin de tout essor de développement qui semble ne point le concerner et sombre dans l’oubli total. Cette bourgade d’une cinquantaine de maisons demeure à la marge de toute opération tendant à son désenclavement depuis l’indépendance, selon les déclarations des citoyens. En ce sens, El Hadj Habib, un vieux pêcheur du douar, se souvient de l’oued qui faisait vivre presque tout le hameau et affirme que depuis son tarissement qui a cédé la place à la stagnation des eaux usées fétides et sales provenant des rejets d’assainissement des communes qui se déversent sur son lit et où nul poisson n’existe depuis les années 70, la vie du bourg parait avoir pris fin avec la « mort » de cette rivière nourricière. Le vieillard se désole du triste sort de ce lieu si gai et si vivant dans le temps, il déplore les dures conditions d’existence en ce coin où tout manque. A ce titre, il mentionne le manque flagrant de transport public qui pénalise énormément les citoyens qui ont tant de mal à joindre les lieux de travail. « Faire une injection, aller à l’école, s’approvisionner en produits alimentaires est devenu un calvaire quotidien pour les écoliers, les malades et les citoyens qui doivent tout « calculer » pour parvenir à la réalisation de tels actes faciles à faire ailleurs, pas à El Mactaa  » fini par conclure le vieil homme qui ne regarde plus la mer, ni l’horizon, car il a fini par se résigner à vivre sans le moindre espoir de jours meilleurs . En dernier, El Hadj Habib et tous les autres qui l’écoutaient respectueusement sollicitent que les autorités concernées daignent leur accorder un peu d’intérêt pour améliorer le cadre de vie de ce coin qui attend son droit pour de meilleures conditions d’existence.

L. Ammar