Le président du Front national algérien, Moussa Touati, sort de son silence et affiche son rejet de l’organisation d’une élection présidentielle anticipée réclamée par l’opposition.
« Les partis de l’opposition n’ont aucun programme politique pour aller à une élection présidentielle anticipée, ils ne cherchent qu’à s’accaparer du pouvoir », a-t-il déclaré, hier, à Blida, lors d’une rencontre régionale boycottée par la majorité des élus et responsables des bureaux du parti des wilayas du centre. Pour le leader du FNA, « il vaut mieux continuer avec la politique actuelle que de s’aventurer avec une opposition qui ne s’intéresse qu’au pouvoir sans présenter la moindre alternative politique ». Au sujet de la révision de la Constitution, Touati a estimé que seul le peuple décidera du système politique à adopter. « Depuis l’indépendance, le même système politique est adopté en Algérie. Nous voulons une Algérie comme elle était imaginée par nos martyrs », a-t-il souligné. Ce constat ne l’empêche pas d’annoncer que l’Algérie entre dans la première phase d’une crise dont les conséquences risquent d’être désastreuses pour le citoyen.
Selon lui, l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce serait la fin du rêve de construire une Algérie forte avec ses institutions et son économie. « Il est temps de se mobiliser contre cette adhésion pour pouvoir éviter le pire et préserver la richesse des générations futures », a-t-il souligné, rappelant que « l’économie algérienne est basée uniquement sur l’importation du fait qu’elle est sous l’emprise d’un lobby ». Les investissements étrangers ne trouvent pas non plus grâce aux yeux de Touati. Ainsi le lancement de l’usine Renault est un leurre. « Un mécanicien et un électricien auto peuvent, à eux seuls, aisément faire le montage de cette voiture où la quasi totalité des pièces sont importées de France », a-t-il indiqué.
M. Benkeddada
