En une décennie, la consommation d’essences a augmenté d’environ 4 à 5 % an

En une décennie, la consommation d’essences a augmenté d’environ 4 à 5 % an

d-220244carburant-naftal-rassure-52aff.jpgCe qui devrait logiquement permettre la couverture des besoins nationaux à horizon 2030.Cependant, il y a loin de la coupe aux lèvres. Les retards subis par les projets ont souvent générés des difficultés à suivre l’évolution de la demande.

A titre d’exemple, il y a eu les difficultés ayant émaillés le projet de réhabilitation de la raffinerie de Skikda qui a connu un immense retard en plus de la multiplication des incidents et du litige avec le constructeur sud-coréen, Samsung. Une situation qui semble se rééditer dans le cas de la raffinerie d’Alger et qui se solde aujourd’hui

par la rupture du contrat et l’arrêt du chantier .

e spectre de la pénurie de carburant continue de planer sur le marché. Il suffit d’une petite rumeur pour susciter un vent de panique chez les automobilistes qui se ruent sur les stations d’essence. Une situation que ne parvient pas à gérer Naftal en dépit des assurances avancées. Rappelons-nous qu’en 2014, l’ancien ministre de l’Energie, youcef Yousfi annonçait aux députés que « le problème des approvisionnements sera résolu fin 2014 début 2015 ». A son tour, l’ex PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, affirmait que « l’Algérie ne connaîtra plus de pénurie, cessera ses importations de gas-oil, en 2015, après la réhabilitation de ses raffineries appelées à fonctionner à plein régime ». Aujourd’hui encore, l’algérien vit la même situation. De leur côté, les pouvoirs publics peinent à trouver une solution faute de courage politique. Si ce n’est de procéder à de nouvelles nominations dans un énième jeu de chaises musicales. Désigné, le 25 mai dernier, à la tête de la direction générale de Naftal, Hocine Rizou a pour mission de s’assurer de l’approvisionnement régulier des stations-services. La faiblesse des structures de stockage des stations de services est la principale cause de la résurgence des pénuries de carburant.

Cela est dû, en partie, au « processus multidimensionnel de développement du pays » qui suscite

une croissance de la demande nationale en carburants, l’explique le ministère de l’Energie à travers son site. La demande moyenne annuelle a atteint durant la période 2002-2014 quelque 7 %.

Elle est ainsi passée durant cette même période de 6 millions à 14.1 millions de tonnes.

Le département de M. Salah Khebri reconnait la faiblesse de l’autonomie de stockage. Celle-ci est dimensionnée pour une consommation de 5 millions de tonnes par an, lequel déficit influe sur la disponibilité des carburants sur tout le territoire national engendrant parfois des pics de crise suscitant un mouvement de panique au sein des automobilistes et alimentant l’afflux sur les stations de service. Une préoccupation qui donne du fil à retordre aux responsables de l’entreprise de gestion et de distribution des carburants, Naftal.

La solution passerait donc par la réalisation de nouvelles structures de stockage.

A cet effet et selon le ministère de l’Energie, « une dynamique de développement et de modernisation des capacités de stockage (…) est entreprise par Naftal qui a arrêté un programme afin d’augmenter ses capacités de stockage et assurer ainsi une autonomie nationale de stockage en carburants de 30 jours d’ici à 2020 ». Cela impliquerait la réalisation d’environ 2 millions de m3 de capacités de stockage additionnelles, pour atteindre à terme près de 2,6 millions de m3. Le choix des implantations et de dimensionnement des nouvelles capacités de stockage a été fait par rapport à l’évolution de la demande prévisionnelle en carburants et notamment en gasoil .

Azzedine Belferrag