En prévision de la tenue de sa conférence nationale de consensus, Le FFS veut sceller une alliance avec le FLN

En prévision de la tenue de sa conférence nationale de consensus, Le FFS veut sceller une alliance avec le FLN

mohand-amokrane-cherifi_852725_679x417.JPGC’est à 13h55 que les cinq membres de l’instance présidentielle du FFS sont arrivés au siège du FLN. Elle est accueillie par saadani et le bureau politique du parti.

D’entrée de jeu, le SG du FLN laissera entendre qu’il a été le premier à vouloir initier le dialogue avec les partis. Il en veut pour preuve la lettre qu’il a adressée, il y a une année à Ait Ahmed « pour lui demander conseil, compte tenu de son poids politique et l’inviter par la même à prendre part à la dynamique politique en Algérie ».

Saadani signalera que la convergence des positions entre le FFS et le FLN n’est pas nouvelle, elle a une dimension historique. «Surtout que Ait Ahmed est l’un des artisans de la révolution ». Et l’hôte du FFS de préciser que le hasard a voulu que cette rencontre intervienne à la veille de la commémoration du 1er novembre. Il a ajouté que la consultation et la coordination entre les partis politiques est une occasion d’évaluer la situation politique et engager la réflexion pour renforcer l’unité nationale.

Pour sa part, Mohand Amokrane Cherifi, membre de l’instance présidentielle du FFS a fait part des objectifs de son parti qui ont présidé à vouloir voir se tenir la conférence nationale de consensus. Avec comme référents deux documents : la déclaration du 1er novembre et la plateforme de la Soummam. Deux documents qui ont fait, selon l’ex-ministre du Commerce, consensus au sein de l’ensemble du peuple algérien et autour desquels il s’est rassemblé. « C’est ce consensus qui a fait que nous avons arraché la libération du pays ». Et d’ajouter : « c’est la seule manière, la seule voie possible de rassembler toutes les sensibilités ». Et celui qui est devenu un fonctionnaire de l’ONU après avoir quitté le gouvernement de décliner comment son parti voit le contenu de la conférence de consensus. « Il n’y aura pas d’ordre du jour. Ça sera un cadre neutre, sans programme. Un cadre dans lequel les participants, dont la liste sera arrêtée d’un commun accord avec tous, prendront la parole et feront des propositions nouvelles sans insultes ni invectives et en évitant les extrémismes. Le but est de sortir avec des convergences de vues et de garantir la cohésion et la stabilité interne », a-t-il expliqué.

En fait, précisera Mohand Amokrane Cherifi, « nous disons tous la même chose mais différemment. Mettons-nous d’accord sur ce qui nous unit. Cela représenterait 60%, co-organisons la première phase de la conférence. Quant aux 40% restant nous les rediscuterons avant la deuxième phase de la conférence ». Il a aussi suggéré de discuter de la révision de la constitution, notamment avec les partis qui ont boycotté les consultations dirigées par Ahmed Ouyahia l’été dernier.

Le chef de la délégation du FFS a juré par tous les dieux que son parti ne cherche nullement le leadership. Il achèvera son intervention en mettant l’accent sur les dangers qui guettent le pays en précisant que lorsque la France a opéré son premier bombardement sur la Libyen, Ait Ahmed l’a mis en garde en lui affirmant que c’était l’Algérie qui était visée. Ce qui fera acquit Saadani qui indique que ce qui se passe à nos frontières était très dangereux et l’Algérie fait l’objet de convoitises et de tentatives d’ingérence étrangère.

Revenant sur les prépositions du FFS il dira : « nous sommes d’accord avec tout ce que vous avez dit, notamment en ce qui concerne l’unité nationale. D’ailleurs nos programmes se rapprochent ». Et d’ajouter : « sur le plan interne, nous avons demandé à travailler avec tout le monde à l’intérieur des institutions pour changer les choses. Car nous n’avons pas estimé au FLN que tout était parfait sur le plan socio-économique, il faut qu’il y ait du changement. Nous avons besoin de travailler avec le FFS. Il faut que tout le monde fasse des propositions. Nous en avons fait à l’instar de la séparation des pouvoirs, la protection des partis politiques ». Le FLN qui veut absolument arracher la chefferie de l’exécutif car étant majoritaire, ne veut pas gérer seul. Il propose un gouvernement de consensus national dans lequel tous les partis y siégeront.

Cette rencontre entre le FLN et le FFS a été qualifiée d’historique, notamment par le parti de Da l’Ho. Les gens nous prendront au sérieux aussi bien sur le plan interne qu’externe. Les deux partis ont convenu de se revoir le 1er novembre après que le FFS eut terminé sa tournée des partis et société civile. Dans moins d’une heure sa délégation se mettra autour de la table avec la direction du RND qu’elle devait rencontrer ce matin avant que le FFS ne la reporte à 17h00.

Faouzia Ababsa