Emié: «La France et l’Algérie ont besoin l’une de l’autre»

Emié: «La France et l’Algérie ont besoin l’une de l’autre»

2014-birnar_emi___787799481.jpgL’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, a défendu la présence française en Algérie dans plusieurs domaines.

En effet, 24 heures après le 2e Forum d’affaires algéro-britannique où trois accords de coopération ont été signés avec la Grande-Bretagne dans les domaines fiscal, des échanges entre les chambres de commerce des deux pays et de l’éducation, l’ambassadeur français a réagi en précisant que la France aussi est un partenaire stratégique de l’Algérie.

Et partant, c’est en marge de la rencontre organisée par la Direction générale de la Sûreté nationale, à l’occasion d’un voyage d’étude en Algérie d’une délégation de l’Institut national français des hautes études de sécurité et de justice, que le diplomate français a déclaré que le chemin parcouru par l’Algérie et la France est «saisissant», soulignant que c’est au plan sécuritaire où le partenariat bilatéral est «le plus spectaculaire, le plus concret et le plus opérationnel».

Dans ce sens, il a déclaré : «Je peux dire que le chemin parcouru entre nos deux pays est saisissant, en témoigne, le dernier Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) d’avril dernier qui avait permis de faire un bilan et de dégager une feuille de route très ambitieuse», tout en révélant que plus de 30 accords avaient été signés en avril dernier lors de la tenue de ce comité, ayant trait notamment à la sécurité et à la justice, où  plusieurs centaines d’actions par an sont conduites en collaboration avec l’Algérie.

Il a dit connaître l’engagement des autorités algériennes, de leurs champs de compétence pour bâtir un partenariat d’exception voulu par les deux présidents algérien et français, depuis la visite d’Etat de ce dernier en 2012 en Algérie.

M. Emié a indiqué que l’efficacité de «notre coopération qui couvre tout l’éventail de la sécurité intérieure concerne nos polices, nos gendarmeries et nos protections civiles, résident en ce qu’elle combine des éléments de coopération institutionnelle et technique avec une coopération opérationnelle, rendue plus efficace et plus confiante».

Il a ajouté que la transversalité constituait «la caractéristique de cette coopération» et cette approche particulièrement souhaitée par le directeur de la DGSN permet de comparer «nos potentiels dans des thématiques aussi fondamentales, sur la gestion de crise et la sécurité routière».

M. Emié a révélé également, que les deux pays avaient développé récemment sous l’impulsion de Bernard Cazeneuve, ministre français de l’Intérieur et chargé des cultes et du ministre algérien des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, des échanges très utiles, notamment pour former au mieux les imams algériens qui viennent en France, mais aussi pour contrer les «discours radicaux».