Embouteillages dans la capitale, L’enfer au quotidien

Embouteillages dans la capitale, L’enfer au quotidien

autoroute.jpgLes Algérois vivent chaque rentrée un calvaire avec des embouteillages à ne plus en finir. Une situation qui asphyxie la capitale et qui ne semble pas connaître de solution malgré les différents plans de circulation et les différentes promesses données par les pouvoirs publics.

Alger la « blanche » noircit d’année en année et le constat est alarmant. Après une semaine de la rentrée scolaire, les citoyens font face à des bouchons interminables. Alors qu’à la veille de la rentrée scolaire la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) avait voulu rassurer le citoyen en annonçant de nouvelles mesures.

La DGSN a décidé de prendre des mesures « fermes » pour endiguer le phénomène de stationnement anarchique des véhicules. « Un phénomène d’une grande incivilité s’est répandu ces derniers temps, il se manifeste par le stationnement anarchique des véhicules sans respect de la distance de sécurité, causant de grands désagréments aux usagers de la voie publique et paralysant le trafic routier », indique la même source.

La tolérance zéro avait été décidée par la DGSN qui avait conclu que le comportement de plusieurs automobilistes cause d’énormes désagréments aux conducteurs et paralyse le trafic routier. Le code de la route interdit aux conducteurs de stationner leurs véhicules au niveau des passages piétons, sur les trottoirs, près des virages et des ronds-points, à l’entrée et à la sortie des garages privés et sur des places réservées aux personnes handicapées.

La direction de la communication et des relations publiques à la DGSN a appelé tous les usagers de la voie publique à respecter la loi et éviter tout stationnement anarchique. Mais la situation n’a guère changé. Au contraire, les conducteurs sont toujours otages de bouchons inextricables et d’embouteillages monstres qui prennent une ampleur inquiétante. « On vit dans le stress à cause de ces problèmes de circulation.

Je passe plus de deux heures dans ces embouteillages avant d’arriver au bureau. Le même calvaire au retour. Je ne supporte vraiment plus cela », témoigne Mourad, 34 ans, qui est prêt à tout plaquer, avoue-t-il sans ambages, pour ne plus vivre ce calvaire quotidien.

Il faut reconnaître que depuis la fin des vacances scolaires, les rues et routes d’Alger sont devenues impraticables à cause des bouchons quasi quotidiens, de 6 h jusqu’à 20 h, voire plus. Par ailleurs, la circulation sur le périphérique reliant l’est à l’ouest de la capitale est extrêmement lente et difficile tout au long de la journée.

Il faut compter au moins une heure pour faire quelques kilomètres, notamment entre Aïn-Naâdja et Hydra. Ainsi, à l’est comme à l’ouest d’Alger, les bouchons sont de plus en plus prolongés et durant des heures entières. Exemple : pour aller de Dar El- Beïda à Chéraga, en empruntant l’autoroute, il faut au moins deux heures.

Les spécialistes s’accordent a dire que plusieurs facteurs sont la cause de ces embouteillages : « des transports en commun peu adaptés, des barrages de police trop fréquents, un stationnement anarchique, le manque de feux tricolores ainsi que le prix bas des carburants ».

D’ailleurs, des automobilistes suggèrent de supprimer les barrages de police dans certains endroits, à l’image de celui qui est placé à la cité des Bananiers, paralysant pendant des heures la circulation. Même si l’une des mesures a été prise il y a quelques années pour interdire la circulation des voitures d’occasion, il reste que d’autres démarches seront adoptées prochainement.

Une nouvelle brigade de sécurité routière (BSR) a été créée, à titre expérimental, au niveau de la capitale, à l’occasion de la rentrée sociale 2014/2015, avait annoncé. L’objectif de cette brigade a pour but de réprimer les infractions génératrices d’accidents commises en circulation, notamment les manoeuvres et dépassements dangereux, le non-respect des distances de sécurité, la circulation des poids lourds sur la voie de gauche, ont précisé des responsables de la Direction de la sécurité publique (DSP).

Ils ont indiqué que ces effectifs, qui seront « astreints » au port de l’uniforme, « évolueront à bord de véhicules et motos banalisés », situation qui conférera, ont-ils expliqué, un effet de surprise à leur action et modifiera le comportement des usagers, « lesquels se sentiront continuellement surveillés et exposés à une action d’interception de la verbalisation ».

Kahina Hammoudi