Election presidentielle : qui sera élu président en avril 2014 ?

Election presidentielle : qui sera élu président en avril 2014 ?

vote-algerie.jpgÀ la veille de la convocation du corps électoral et alors que tous les yeux sont braqués sur la présidentielle de 2014, chacun se pose la question sur l’identité du futur président de l’Algérie de 2014.

‘’Réflexion’’, à son tour, vous présente les plus importantes personnalités officiellement candidates ou supposés candidates à la magistrature suprême du pays, en attendant que le président Bouteflika brise le silence.. !

Alors que le président Abdelaziz Bouteflika est sur le point de convoquer la commission électorale au cours de cette semaine, le discours politique revient de nouveau au sujet des candidats potentiels au fauteuil du Palais d’El Mouradia. A la veille de chaque élection présidentielle en Algérie, nous entendons parler de candidats intéressés par la course présidentielle et des noms de candidats appelés poids lourds.

Ces derniers ne cessent d’être soliloqués aux oreilles des Algériens, d’une façon qui augure qu’ils sont d’un gabarit inégalable, c’est-à-dire « le candidat le plus apte et le plus disposé, et le plus chanceux » pour accéder au trône du palais d’El Mouradia. Au moment où de nombreuses personnalités politiques ont déclaré leurs candidatures officielles à l’élection présidentielle en 2014, le « suspense » plane encore sur le sort de la candidature d’autres personnalités soutenues jusqu’à l’heure actuelle que par leurs formations politiques et par des groupuscules politiques et d’organisations sur le réseau « Facebook ».

Les candidats probables :

Abdelaziz Bouteflika

Tous les yeux sont maintenant braqués sur « Bouteflika », car le silence du président Bouteflika sur « le oui ou le non » pour briguer un 4ème, mandat, a alimenté le suspense et la crainte chez beaucoup de personnalités politiques. Noyés dans l’incertitude, Ils hésitent toujours à annoncer leurs candidatures face à Bouteflika, candidat officiel du FLN et des partis de la coalition.

Ainsi, tous les partis politiques et les personnalités influentes restent accrochés à la question fatidique « Est-ce que le président va se porter candidat ? », si on sait que le président a l’habitude de garder sa décision jusqu’à la dernière minute avant d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle.

Et peut-être, la plupart des personnages politiques, en particulier les personnalités dites « poids lourds », temporisent et attendent la décision du président avant de déclarer leur position vis-à-vis de l’élection présidentielle de 2014. Mais si on croit les dires de Saidani, patron du FLN (parti au pouvoir), et des chefs des partis proches du pouvoir (RND, TAJ et MPA) qui ont appelé Bouteflika à briguer un quatrième mandat, ainsi que des comités de soutien du président de la République réactivés à travers des meetings dans plusieurs wilayas du pays, on conclut que l’annonce de la candidature de Bouteflika n’est qu’une question de temps.

Abdelmalek Sellal

Une personnalité présentée par certains cercles médiatiques comme étant le candidat potentiel du pouvoir au cas où le président Bouteflika s’abstienne à briguer un nouveau mandat. Mais l’homme de confiance du président de la République, Abdelmalek Sellal, (directeur de campagne de Bouteflika en 2009 et premier ministre), ne mordra jamais la main qui le nourrit.

Voulant mettre en avant la locomotive du développement en Algérie et réanimer le programme de développement initié par le président de la République à travers ses multiples sorties dans les différentes wilayas du pays, l’a transformé aux yeux de l’opposition en un candidat malgré lui.

Notons qu’Abdelmalek Sellal a occupé plusieurs postes de responsabilité avant de devenir premier ministre. Personne ne l’imaginait comme un candidat à la présidence de l’Algérie avant d’arriver au dernier arrêt, celui du poste du premier ministre qui a fait de lui, l’une des figures les plus influentes de l’Algérie en 2013, ce qui a conduit beaucoup à le classer parmi les personnalités, les plus « chanceuses » et le plus proche de prendre les gouvernails du Palais d’El Mouradia.

Ali Benflis

L’ex-Premier ministre, Ali Benflis, qui depuis qu’il a perdu la compétition face à Abdelaziz Bouteflika en 2004, et en dépit de son silence, et sa disparition de la scène médiatique et politique pendant près de 10 ans, mais son nom ne s’est jamais éclipsé chez les observateurs, ni des analystes, qui l’ont toujours envisagé en tant que futur candidat au scénario qui poussera le nom d’Ali Benflis à l’interface comme un « candidat de réserve » en attente de l’aube de l’élection présidentielle pour préparer son chemin vers El Mouradia.

Abdelaziz Belkhadem

Bien que Abdelaziz Belkhadem, n’a pas annoncé sa candidature pour la prochaine élection présidentielle, mais de nombreux indicateurs suggèrent et que les lectures et analyses soutiennent que l’option Belkhadem est une forte probabilité.

Le coup de force qui est dirigé de plein fouet par les exclus du nouveau bureau politique du FLN à l’instar de Belayat et Si Afif contre le nouveau SG du FLN , Saidani, pourrait susciter l’appétit de ces derniers pour proposer Belkhadem comme candidat des exclus du FLN à la prochaine présidentielle.

Ahmed Ouyahia

Ahmed Ouyahia… L’un des noms qui ont marqué de leur empreinte la vie politique algérienne tout au long d’une décennie. Ancien secrétaire général du Parti « RND », il est l’un des hommes classés dans la catégorie de ceux ayant plus de chance de prendre les destinées de l’Algérie pendant la période post-2014.

Bien qu’Ouyahia n’a pas encore déclaré ouvertement son intention de se porter candidat à ce rendez-vous présidentiel, mais son nom fait partie de la liste des noms qui seront impliqués dignement dans scrutin de 2014.

Mouloud Hamrouche

Le nom de Mouloud Hamrouch est considéré parmi les cartes politiques les plus puissantes que nombreux politiciens et observateurs étalent pour donner un nouveau souffle à la vie politique avant le scrutin présidentiel, du fait qu’il possède une grande présence.

Malgré son âge avancé, il peut être un point de consensus entre les deux parties de l’équation du pouvoir en Algérie, mais il reste le candidat d’un consensus conditionnel sur fond de l’expérience acquise après l’ouverture politique et économique qui a suivi les événements d’Octobre 88.

Ahmed Benbitour

Ahmed Benbitour , première personnalité qui a annoncé sa candidature ,avant même la convocation de la commission électorale. Il est né le 20 Juin 1946 à Metlili, wilaya de Ghardaia, Sud de l’Algérie. Il a grandi dans un environnement réservé. En 1970, Benbitour obtint une licence en mathématiques appliquées à l’Université d’Alger.

Il a intégré ensuite plusieurs universités et a reçu de nombreux diplômes avant d’être nommé chargé d’une mission à la présidence de la République, ministre délégué aux Finances, puis ministre des Finances dans le gouvernement de Mokdad Sifi dans la période entre 1994 et 1995, puis il a pris ses fonctions de Premier ministre du 23 décembre 1999 au 27 août 2000, avant d’être congédié par le Président Bouteflika.

Yasmina Khadra

Mohammed Moulessehoul, le vrai nom de l’écrivain romancier Yasmina Khadra, un ancien officier de l’armée algérienne, qui a annoncé son intention de se battre pour la collecte des 75 mille signatures requises de tout candidat. Il se vante d’être prêt à satisfaire les conditions requises qu’exige ce genre de rendez-vous important, en particulier l’efficacité, la propreté, et l’intégrité. Grâce à sa formation militaire et sa contribution à l’élaboration des plans de lutte contre le terrorisme à l’Ouest de l’Algérie, il dit vouloir être le président que personne ne peut lui dicter quoi que ce soit.

Rachid Nekkaz

Rachid Nekaz est un homme d’affaires millionnaire. Il est issu d’une famille algérienne qui a émigré et qui s’est installée en France. Il a grandi dans un quartier populaire dans le Val de Marne. Dopé par les médias français pour sa défense féroce pour le droit des femmes voilées, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle française de 2012, mais il n’a pas pu remporter les primaires au sein du Parti socialiste. Rachid Nekkaz a ensuite renoncé à sa nationalité française pour se présenter à l’élection présidentielle en Algérie prévue au mois d’avril 2014.

Soufiane Djillali

Sofiane Djilali, né le 16 septembre 1958 à la maison de son grand-père maternel à Blida. Sofiane Djilali, issu d’une famille algéroise cultivée et ancestrale (El Djillali) qui est une extension de la descendance de Cheikh Abderrahmane Djillali, a grandi dans le quartier el Anassers, (Ruisseau auparavant) aux cimes de la capitale. Son père, Jaafar, possédait un kiosque de vente de tabac et journaux, un travail dont il a hérité de son père, le chahid Sofiane Djilali qui a été assassiné par l’organisation de l’armée secrète (OAS) en 1962. En 1989, Sofiane Djillali a répondu à l’appel du Parti du renouveau algérien et intègre la vie politique. Il décide de quitter l’université et de se consacrer depuis Juin 1990 à servir le secrétariat général du parti et il a depuis, participé à la plupart des élections en tant que candidat.

MoussaTouati

Moussa Touati, né 10.03.1953 à Beni Slimane, wilaya de Médéa, est le fils d’un Chahid. Il a commencé sa carrière dans les rangs des enfants de chouhada en 1982. Il fonda la Coordination nationale des enfants de Chouhada et la dirigea jusqu’en 1998 avant de fonder le Front national Algérien (FNA) en1999. Il s’est porté candidat à l’élection présidentielle de 2004 et 2009, mais ses résultats sont restés insuffisants. Il a également participé aux élections législatives mais sans qu’il puisse décrocher son siège, ni de Médéa, ni de la capitale. Ceci ne l’a empêché en rien de manifester sa volonté de s’engager dans la bataille de la présidentielle de 2014 contre l’avis du reste de ses alliés du Groupe des 14 qui voulaient cautionner une personnalité politique d’un « poids lourd » pour contrer celui, qu’ils décrivent comme le candidat du pouvoir. Un principe qui n’a pas été accepté par Touati, résolu à mener la bataille de la présidentielle et en toutes circonstances, sous le slogan « L’important est de participer. »

Ali Benouari

Ali Benouari, ministre des Finances dans les années 1991-1992. Il est âgé de 62 ans et réside à Genève en Suisse depuis 27 ans et il est titulaire de la nationalité suisse depuis 2000. Il a annoncé son désir de se porter candidat et s’est dit confiant que la prochaine élection présidentielle sera juste et qu’il craignait seulement l’arrivée des islamistes au fauteuil présidentiel.

Les algériens ne savent pas beaucoup sur Ali Benouari, seulement qu’il était ministre des Finances entre 91 et 92 et qu’il voulait avoir accès au Palais d’El Mouradia malgré le fait qu’une grande partie des citoyens, surtout les gens ordinaires ne savent pas les raisons de son intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2014. Et de l’avis de beaucoup d’observateurs, son désir va s’évaporer car il ne sera pas en mesure de recueillir 75 mille signatures comme le stipule la Constitution.

Touffik