EEPAD : L’accord conclu avec Algérie Télécom est bloqué !

EEPAD : L’accord conclu avec Algérie Télécom est bloqué !

Clipboard08.jpgEn attente d’une réponse de l’ARPT, l’Eepad affirme avoir :

contracté avec Algérie-Télécom un accord de prise de participations qui reste néanmoins et de manière incompréhensible «bloqué». Voire, l’on assure qu’«il n’est pas question de fermer» l’Eepad, que la rupture de la connexion est une «violation» de la réglementation et que le transfert desabonnés du provider vers AT reste difficile.

Un protocole d’accord de partenariat a été signé le 7 juillet dernier entre la direction générale d’Algérie Télécom et le fournisseur privé d’accès à Internet, l’Etablissement d’enseignement professionnel à distance (Eepad). Selon le responsable de la direction de la communication de l’Eepad, M. Zemmour, contacté hier, cet accord porte sur une prise de participations à hauteur de 60 %, en conversion de la dette du provider contractée dès la baisse de 50 % des tarifs ADSL en 2008. Selon notre interlocuteur, cet accord, pourtant agréé par le Pdg d’Algérie-Télécom, reste «bloqué ». Pourquoi ce blocage qui n’est dans l’intérêt de personne ? s’interroge M. Zemmour qui indique que «certains membres du conseil d’administration (de l’opérateur public, s’entend) ont fait marche arrière».

Au niveau du provider, on reste convaincu que l’argument avancé par Algérie Télécoms pour justifier la rupture du réseau depuis plus de 10 jours «ne tient pas la route». En rappelant qu’AT a suspendu la connexion pour quelque 35 000 abonnés de l’Eepad pour le motif que cet établissement n’a pas respecté son engagement de payer ses dettes selon un échéancier précis. Une dette qui est évaluée à 3,5 milliards de dinars par l’opérateur public mais qui est «virtuelle » selon le provider. Et cet opérateur d’exprimer, par la même voie, son souci quant au sort des 575 cadres qualifiés de l’Eepad et de rappeler les investissements consentis dans le développement du réseau et le télé-enseignement. Comme l’on estime que la rupture des réseaux par AT est une «violation» des dispositions de l’article 16 du cahier des charges fixé par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) ainsi que de plusieurs dispositions de la loi 2000 relative aux télécommunications.

A ce propos, le service com de l’Eepad indique qu’il attend la «réponse», la réaction de l’ARPT qui est la seule instance habilitée à «intervenir». De même, on assure, en réaction aux propos récents du ministre de la Poste et des Télécommunications, que l’Eepad «ne sera jamais fermée ». Cela même si la majorité de son actionnariat pourrait être cédée à l’opérateur public tout en préservant les postes d’emploi. Il «n’est pas question de casser l’entreprise», clame-t-on. Il s’agit plutôt d’encourager le dialogue entre les parties et d’oeuvrer à trouver une solution» conforme aux intérêts des clients et à même de préserver le pays de toute dégradation de son image à l’extérieur. Néanmoins, on estime que le transfert des abonnés de l’Eepad à AT est impossible du point de vue juridique s’il n’y a pas de résiliation préalable des contrats.

De même, l’on affirme que ce transfert sera difficile à effectuer du point de vue technique et prendra du temps, outre la différence de qualité de service et de prestations entre les deux opérateurs. En attendant, le staff dirigeant de l’Eepad compte animer une conférence de presse dans quelques jours pour faire le point sur la situation.