Le pourrissement de la situation dans le secteur de l’Education, à cause de la grève illimitée du CAPEST, qui fait planer le spectre d’un report des examens, voire pire, est certainement à l’origine de la réunion d’urgence qui aura lieu dimanche entre la ministre de l’Education Nouria Benghebrit, son homologue du Travail Mohamed Ghazi et le secrétaire général de l’UGTA Abdelmadjid Sidi Said.
L’objet de cette rencontre portera sur l’évaluation de la situation actuelle dans le secteur de l’Education Nationale, notamment à la suite des grèves entamées par certains syndicats des enseignants; l’objectif recherché étant de discuter des moyens à même de préserver le droit des élèves à l’éducation et au savoir, tout en garantissant le droit à l’exercice syndical garanti par la législation et la réglementation en vigueur.
Cette réunion, pour rappel survient aussi après la montée au créneau des organisations des parents d’élèves qui avaient accusé les syndicats de se livrer à une démonstration de muscles dans le cadre d’une lutte de leadership syndical dans le secteur de l’Education. La même Fédération, tout en appelant les syndicats à la responsabilité, a exhorté le président Bouteflika et son Premier ministre pour une intervention afin de sauver l’année scolaire et surtout permettre aux élèves candidats aux examens de fin d’année de s’y préparer.
Mais la question est de savoir pourquoi inviter l’UGTA, alors qu’il n’est pas parti prenante du conflit. Est-ce que sa présence n’est pas de nature à radicaliser plus les syndicats autonomes grévistes. A moins que cette réunion de dimanche ne soit le prélude à une intervention musclée des pouvoirs publics.
