Education : le syndicat UNPEF rompt le pacte de stabilité auquel avait appelé Mme Benghébrit

Education : le syndicat UNPEF rompt le pacte de stabilité auquel avait appelé Mme Benghébrit

971128_505098049574010_1128637107_n.jpgVisiblement, « le pacte de stabilité » avec les syndicats de l’Education auquel avait appelé le mois de juillet dernier la ministre de l’Education a bu la tasse. Et pour cause, le Mouvement de protestation organisé mardi devant les Directions d’éducation des wilayas, à l’appel du syndicat UNPEF, dirigé par Sadek Dziri.

Ces mouvements de protestations se veulent « une réponse sur le terrain » à ce que ce syndicat considère comme « l’arrogance de Benghébrit », accusée de faire dans la communication à outrance pour tromper l’opinion mais sans régler les problèmes, pourtant posées lors des multiples rencontres entre syndicats et Ministére.

Ces mouvements interviennent après « l’atermoiement du ministère de tutelle pour répondre à toutes les revendications en suspens contenues dans le procès-verbal de l’accord commun issu de la grève de février dernier, a expliqué M Dziri. Il a cité la revendication relative au droit des enseignants formés et diplômés après le 3 juin 2012 dans les nouveaux grades dont ceux d’enseignant principal et formateur, outre le fait que les enseignants du secondaire des branches techniques n’avaient pas bénéficié des instructions contenues dans ce procès-verbal.

Concernant la prime pédagogique, M. Dziri a souligné la nécessité pour les fonctionnaires des services économiques d’en bénéficier, sachant que cette catégorie avait entamé son deuxième mois de grève ouverte, sans qu’aucune réponse ou geste n’émanent de la tutelle. Il a également cité l’accélération de l’application de l’instruction ministérielle 004/2014 dans toutes les directions de l’éducation et l’attachement à l’application de toutes les décisions contenues dans les procès-verbaux communs, en vue de rendre justice aux catégories lésées.

Le chef syndical a également dénoncé les conditions dans lesquelles s’est déroulée la rentrée scolaire avec des classes surchargées dans certaines régions. Des élèves qui n’auraient pas encore selon lui reçu leurs livres, ni les enseignants leurs manuels. Sadek Dziri est revenu aussi à la charge sur ce qu’il qualifie de dysfonctionnements dans le statut particulier des enseignants en considérant que certaines catégories sont lésés, notamment une certaine catégories de professeur qui sont au seuil de la retraite.

Ces mouvements sont un message adressé aux hautes autorités du pays pour une prise en charge sérieuse des revendications des enseignants et des fonctionnaires de l’éducation, a-t-il souligné, estimant que le statut quo contraindra l’UNPEF à entamer, en novembre prochain, une grève ouverte, chose qu’elle ne souhaite pas faire. Ainsi donc l’UNPEF ouvre le bal des grèves dans l’Education. Et les autres syndicats ne tarderont certainement à entrer en danse. Et aux élèves, les éternels otages, d’être les moutons d’Abraham.