Education : CNAPEST et UNPEF menacent de grève

Education : CNAPEST et UNPEF menacent de grève

1 (1).jpgAprès une attente de deux mois, les travailleurs du secteur de l’éducation reviennent à la charge. Il s’est avéré que les commissions installées par la tutelle afin d’étudier les dossiers relatifs au régime indemnitaire, la médecine du travail et les oeuvres sociales n’ont pas connu une avancée réelle.

Pis encore, les syndicats de l’éducation qui sont censés être les partenaires sociaux ignorent jusque-là l’état d’avancement des travaux de ces commissions.

Cette situation équivoque caractérisant la gestion de ces dossiers constituant les revendications majeures lors de la grève de l’Intersyndicale qui a duré 3 semaines, a emmené les Syndicats à savoir l’Unpef et le Cnapest à revenir à la charge. À cet effet, une grève d’une semaine reconductible est prévue pour le 24 février.

Cette date coïncidant avec la création de l’UGTA et la nationalisation des hydrocarbures, constitue, selon ces deux Syndicats, un ultimatum pour le ministère de l’Éducation afin d’appliquer les mesures prises lors des négociations précédentes. « Le ministre qui continue à ignorer l’existence des syndicats s’adresse à l’opinion publique visant de ce fait, à dresser la population contre le mouvement syndical.

C’est le Premier ministre qui doit se prononcer sur cette question », s’est exprimé Nouar Larbi, président du Cnapest à propos des déclarations de Benbouzid qui prétend prendre en charge les doléances des travailleurs de l’Éducation.

Lors d’une conférence de presse animée, hier, les deux syndicats ont dénoncé le manque de transparence dans la gestion de ces dossiers ainsi que l’absence de volonté politique de mettre fin aux souffrances des travailleurs du secteur de l’éducation suite à la dégradation sensible du pouvoir d’achat.

Ainsi, le Cnapest annonce sa décision de boycotter les devoirs et les compositions du deuxième trimestre et de geler l’activité des coordinateurs des matières et des classes jusqu’à l’étude de ses revendications par le ministère.

«Les partenaires sociaux ne sont pas informés de l’état d’avancement du travail des commissions. Ils ne sont pas conviés à donner leur accord quant aux résultats du travail de ces commissions », a regretté le président du Cnapest qui dénonce les agissements des autorités publiques.

«Il y a des walis qui reçoivent les représentants des syndicats au niveau des wilayas omettant l’existence des représentants nationaux», a-t-il noté.

De son côté, l’Unpef déplore le retard accusé dans la concrétisation de l’accord du 23 novembre 2009 signé avec le ministère de l’Éducation nationale. Comme il réitère sa revendication relative à l’annulation de la décision numéro 158 /94 concernant la gestion des oeuvres sociales qualifiée d’arbitraire.

Les deux syndicats qui condamnent fermement le mutisme du ministère de la Santé à l’égard des travailleurs de ce secteur, appelant à la création de la Confédération générale des travailleurs (CGT) afin de faire face à l’indifférence et au mépris que les autorités concernées leur réservent à chaque fois en verrouillant les portes du dialogue.

Djedjiga Rahmani

Le ministre minimise la portée de la grève: Un taux de participation de moins de 3%

Alors que le Snapest avec triomphe un taux de suivi de la grève atteignant les 100% dans certaines wilayas, le ministère de l’éducation nationale affirme que le taux de suivi est faible à travers le territoire national. Dans un communiqué rendu public, hier, on peut y lire qu’à Tizi Ouzou le taux de suivi est de 0%.

Même taux à Alger. Selon la même source le plus haut pourcentage a été enregistré à El Bayadh, l’ex-30,38 %. Quant à la Capitale de l’Ouest (Oran) le taux de suivi était de 25,41 %. Un taux plus au moins élevé était enregistré à Adrar, il était de 21,39 %.