Dialogue intermalien, La médiation finalise un projet d’accord

Dialogue intermalien, La médiation finalise un projet d’accord

d-la-mediation-finalise-un-projet-daccord-c2122.jpgLa médiation dans le dialogue intermalien a élaboré un projet d’accord qu’elle a transmis en fin de semaine aux parties maliennes.

Ce texte apporte des réponses consensuelles aux deux parties en négociation sur toutes les questions litigieuses abordées lors des cinq rounds.

Comme il propose des mécanismes et des cadres institutionnels à même de répondre au souci d’un accord de paix durable et de réconciliation nationale.

Dans ses grands principes, le projet retient la souveraineté territoriale du Mali, la participation des populations du Nord à la gestion, au développement des régions du Nord, la cessation des violences, les droits de l’Homme, la lutte contre la corruption et l’impunité, ainsi que la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et la criminalité transnationale. Des principes sur lesquels les deux parties sont appelées à s’engager.

La terminologie Azawad, qui constituait un blocage, a été retenue comme “une réalité socioculturelle, mémorielle et symbolique partagée par les populations du Nord”. Ce qui agrée les groupes du Nord sans porter atteinte à l’intégrité territoriale du pays. Cette dénomination est dénuée de connotation politique.

La médiation préconise, par ailleurs, des mesures destinées à l’instauration de la paix et de la réconciliation nationale, le traitement politique de la crise, l’organisation d’une conférence d’entente nationale et l’élaboration d’une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale.

Sur le volet de la gouvernance, il est proposé une révision ou réforme institutionnelle qui intègre une meilleure représentation et la participation des populations du Nord dans la gestion des collectivités locales appelées à connaître une nouvelle architecture à travers la création d’assemblées locales élues. Ces populations devraient également connaître une meilleure représentation dans les assemblées nationales — la médiation propose la mise en place d’une seconde Chambre (Sénat ou Conseil de la nation) — dans les institutions, les services publics et dans les corps et administrations.

La défense et la sécurité connaîtront également une évolution et une amélioration à travers le redéploiement de l’armée, sa réforme et sa formation, l’intégration d’anciens “combattants” des groupes du Nord, selon un tri après leur cantonnement et leur désarmement sous contrôle, la création d’une police des collectivités territoriales.

L’aspect économique est également pris en considération dans la mesure où l’engagement dans les précédents engagements et accords n’a pas été respecté et que les régions du Nord souffrent d’un manque flagrant en matière de développement.

Le projet d’accord propose une série de mesures allant de la stratégie de développement jusqu’à la création de zone de développement avec un conseil consultatif. Les services sociaux de base, la ressource humaine, la sécurité alimentaire, le développement rural (agricole et pastorale), les infrastructures, les mines et l’énergie solaire, l’emploi, la création d’entreprises locales, la réinsertion des rapatriés, le développement de l’artisanat, du tourisme et de la communication, l’éducation et la culture. Il est aussi question de partage du budget et de répartition de l’impôt.

Au sujet de l’éducation, la médiation propose l’adaptation des programmes aux réalités de la région, l’intégration des langues locales, la construction des écoles des trois cycles.

Pour la réconciliation, la justice et les questions humanitaires, il est question d’élaborer une charte, la mise en place de mécanismes de justice transitoire, une commission vérité, justice et réconciliation, une commission de lutte contre la corruption et la délinquance financière, une commission d’enquête internationale sur les crimes et la réforme de la justice.

Le gouvernement, les groupes du Nord et la société civile et les ONG humanitaires sont appelés à préparer les conditions pour le retour et l’insertion des réfugiés.

Il est prévu, également, la création d’un comité de suivi de l’accord, présidé par l’Algérie, et qui implique tous les acteurs ayant participé au dialogue.

Djilali B.

La médiation dans le dialogue intermalien a élaboré un projet d’accord qu’elle a transmis en fin de semaine aux parties maliennes.

Ce texte apporte des réponses consensuelles aux deux parties en négociation sur toutes les questions litigieuses abordées lors des cinq rounds.

Comme il propose des mécanismes et des cadres institutionnels à même de répondre au souci d’un accord de paix durable et de réconciliation nationale.

Dans ses grands principes, le projet retient la souveraineté territoriale du Mali, la participation des populations du Nord à la gestion, au développement des régions du Nord, la cessation des violences, les droits de l’Homme, la lutte contre la corruption et l’impunité, ainsi que la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et la criminalité transnationale. Des principes sur lesquels les deux parties sont appelées à s’engager.

La terminologie Azawad, qui constituait un blocage, a été retenue comme “une réalité socioculturelle, mémorielle et symbolique partagée par les populations du Nord”. Ce qui agrée les groupes du Nord sans porter atteinte à l’intégrité territoriale du pays. Cette dénomination est dénuée de connotation politique.

La médiation préconise, par ailleurs, des mesures destinées à l’instauration de la paix et de la réconciliation nationale, le traitement politique de la crise, l’organisation d’une conférence d’entente nationale et l’élaboration d’une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale.

Sur le volet de la gouvernance, il est proposé une révision ou réforme institutionnelle qui intègre une meilleure représentation et la participation des populations du Nord dans la gestion des collectivités locales appelées à connaître une nouvelle architecture à travers la création d’assemblées locales élues. Ces populations devraient également connaître une meilleure représentation dans les assemblées nationales — la médiation propose la mise en place d’une seconde Chambre (Sénat ou Conseil de la nation) — dans les institutions, les services publics et dans les corps et administrations.

La défense et la sécurité connaîtront également une évolution et une amélioration à travers le redéploiement de l’armée, sa réforme et sa formation, l’intégration d’anciens “combattants” des groupes du Nord, selon un tri après leur cantonnement et leur désarmement sous contrôle, la création d’une police des collectivités territoriales.

L’aspect économique est également pris en considération dans la mesure où l’engagement dans les précédents engagements et accords n’a pas été respecté et que les régions du Nord souffrent d’un manque flagrant en matière de développement.

Le projet d’accord propose une série de mesures allant de la stratégie de développement jusqu’à la création de zone de développement avec un conseil consultatif. Les services sociaux de base, la ressource humaine, la sécurité alimentaire, le développement rural (agricole et pastorale), les infrastructures, les mines et l’énergie solaire, l’emploi, la création d’entreprises locales, la réinsertion des rapatriés, le développement de l’artisanat, du tourisme et de la communication, l’éducation et la culture. Il est aussi question de partage du budget et de répartition de l’impôt.

Au sujet de l’éducation, la médiation propose l’adaptation des programmes aux réalités de la région, l’intégration des langues locales, la construction des écoles des trois cycles.

Pour la réconciliation, la justice et les questions humanitaires, il est question d’élaborer une charte, la mise en place de mécanismes de justice transitoire, une commission vérité, justice et réconciliation, une commission de lutte contre la corruption et la délinquance financière, une commission d’enquête internationale sur les crimes et la réforme de la justice.

Le gouvernement, les groupes du Nord et la société civile et les ONG humanitaires sont appelés à préparer les conditions pour le retour et l’insertion des réfugiés.

Il est prévu, également, la création d’un comité de suivi de l’accord, présidé par l’Algérie, et qui implique tous les acteurs ayant participé au dialogue.