Deux cadres de tadj sous mandat de dépôt, Le scandale qui secoue l’APN

Deux cadres de tadj sous mandat de dépôt, Le scandale qui secoue l’APN

2014-APN__600_657535205.jpgDeux militants du parti Tadjamou Amel Al Djazaïr ont été placés, mardi, sous mandat de dépôt pour avoir mené des campagnes diffamatoires sur internet contre des cadres de l’Assemblée populaire nationale.

Le parti de Amar Ghoul est, depuis 48 heures au centre d’un scandale politicojudiciaire. Deux militants de Tadjamou Amel Al Djazaïr (Tadj) ont été placés, mardi, sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Sidi-M’hamed pour leur implication directe dans une affaire de diffamation de cadres et de fonctionnaires parlementaires de l’Assemblée populaire nationale. L’un des deux individus avait le statut d’assistant législatif.

Selon des sources judiciaires au fait du dossier, le magistrat instructeur a également placé une cadre supérieure du cabinet du président de l’APN et un agent du magasin de l’institution sous contrôle judiciaire. Les faits remontent à l’année 2011 lorsqu’un blog fait état d’une série de malversations au sein de la Chambre basse du Parlement. Les écrits visaient plusieurs cadres, accusés de vol, de détournement et de corruption. Le blog reste longtemps actif, créant une atmosphère de suspicion à l’Assemblée. Les attaques s’arrêtent pendant quelque temps mais reprennent au début de l’année 2014.

Cette fois-ci, les insultes sont diffusées à travers les réseaux sociaux et visent un plus grand nombre de fonctionnaires. La diffamation n’est plus seulement d’ordre professionnel mais touche surtout à la vie privée des victimes. «Face à la passivité de l’administration, les concernés ont décidé de saisir la justice au courant du mois de mai. Le dossier a été confié à la brigade de cybercriminalité de la police», précise notre source. Les spécialistes de la DGSN ne tardent pas à remonter vers les corbeaux.

Des perquisitions sont opérées dans trois cybercafés de la capitale, espaces publics ayant servi à diffuser les écrits diffamatoires. Mais il semblerait que l’affaire soit loin d’être terminée. Elle pourrait connaître de nouveaux rebondissements dans les prochaines semaines. En effet, il semblerait que les quatre individus placés sous mandat de dépôt et sous contrôle judiciaire, aient agi en qualité de «simples exécutants».

«Cette affaire pourrait cacher une véritable opération de déstabilisation de l’Assemblée. Pour la justice, l’objectif consiste à déterminer l’identité des commanditaires». Et pour l’heure, les regards sont braqués sur le parti de Amar Ghoul.

T. H.