Détournée par la mafia du cuivre à Oran : La pièce dorée de 10 dinars se fait rare

Détournée par la mafia du cuivre à Oran : La pièce dorée de 10 dinars se fait rare

4745829-7093273.jpgRendre la monnaie à son client est devenue de nos jours un vrai casse tête pour les commerçants qui souffrent de la pénurie des petites pièces, notamment celles de 10 et 20 DA qui se font de plus en plus rares. Le constat est réel et prend de l’ampleur chez les habitués des transactions, notamment les petits commerçants, les transporteurs de bus, les gérants de café ou buralistes

La disponibilité des pièces n’est plus monnaie courante’’, mais un calvaire au quotidien. Il arrive même que des problèmes surgissent entre des clients et leurs vendeurs suite à cette pénurie et quelques fois les protagonistes se trouvent dans la contrainte d’annuler leur transaction, manière  d’éviter le pire. ‘’Dur  de se  procurer de la monnaie, il m’arrive quelques fois de solliciter des mendiants qui détiennent des sommes faramineuses en tout genre de pièces  dira un commerçant en alimentation générale de la ville d’El Bahia.  Ils sont en fait nombreux  ceux qui ont  tenté d’aller voir chez les pratiquants de la mendicité, comme  le jeune Omar qui s’approvisionne à sa guise de cette monnaie rare selon ses dires et d’ajouter  qu’il n’est pas le seul .
Selon nos interlocuteurs même la banque CPA qui a la vocation de distribuer la monnaie aux commerçants s’est vue obligée de rationaliser cette action du fait du manque de pièces.  ‘’La banque nous fait des changes de billets contre la monnaie une fois tous les 15 jours et seuls les dix premiers présents sont bien servis, ils pourront avoir jusqu’à 40.000 Da de monnaie, les autres n’auront  que des sommes dérisoires’’. Les changes déséquilibrés et non équitables sont en outre un autre  fait conséquent de cette histoire du manque de petites pièces. A en croire quelques commerçants et autres acquéreurs habituels de la pièce rare, un billet de mille dinars est échangé à 950 Da en monnaie et 10.000 DA en pièces valent 500 Da de plus que sa valeur en billets. De la spéculation de la monnaie on avance par exemple le détournement de la pièce dorée de 10 DA par la mafia du cuivre qui procède à sa transformation pour les besoins de son trafic.  Tout ce qu’on peut dire c’est que cette  pénurie touche pratiquement toute la wilaya, à l’instar des autres régions du pays et que tout le monde ressent ce manque.
Medjadji.H