deces d’une fillette de 2 ans atteinte de l’ebola au mali : ébola aux portes de l’algérie

deces d’une fillette de 2 ans atteinte de l’ebola au mali : ébola aux portes de l’algérie

7111893-10897120.jpgAlors qu’un premier cas vient d’être enregistré ce vendredi au Mali, pays frontalier de l’Algérie, et avec ces centaines de refugiés maliens sans fichier sanitaire qui envahissent les villes algériennes et ces centaines d’étudiants maliens qui côtoient les étudiants algériens dans les universités du pays , à Mostaganem, à Oran et dans les autres wilayas, n’est-ils pas temps de s’alarmer et de prendre des mesures urgentes pour s’attaquer à ce virus mortel , tant qu’il est à nos portes , avant qu’il ne force la porte de l’Algérie !?

Un premier cas de mort d’Ébola au Mali où une fillette de deux ans récemment revenue de Guinée est décédée vendredi dernier du virus vient d’être confirmé au Mali, un pays frontalier avec le sud algérien. Ce cas rapporté vendredi par des médias étrangers, constitueraient un véritable danger pour les habitants des régions frontalières. Ebola est connu pour être un redoutable virus, à propagation foudroyante.

L’immigration massive à laquelle fait face le sud de l’Algérie de la part des habitants de certains pays voisins, dont le Mali, qui fuient la mal-vie, les guerres, l’insécurité, la famine, et mêmes les étudiants maliens qui sont parmi nous, pourraient favoriser la propagation de ce virus désormais aux portes de l’Algérie. Sommes-nous désormais prêts à faire face à la grave menace qui se précise maintenant sur notre territoire ? En effet, le premier cas d’Ébola identifié au Mali, une fillette de deux ans récemment revenue de Guinée, est morte vendredi, a annoncé le gouvernement.

«Elle est malheureusement morte (vendredi Ndlr) entre 16H00 et 17H00 (locales et GMT). L’information m’a été confirmée par le gouverneur de la région de Kayes», dans l’ouest du Mali, où elle était hospitalisée », a indiqué à l’AFP une source au cabinet du Premier ministre. «Pourtant son état était stationnaire. Elle avait même demandé à manger avant son décès», a-t-on précisé de même source. «Malgré les efforts considérables déployés par les services de santé, l’enfant malade a finalement succombé ce vendredi 24 octobre 2014», a annoncé dans la soirée le Ministère de la Santé par un communiqué. Le gouvernement «conseille aux populations d’éviter les déplacements non nécessaires vers les zones d’épidémie, et de respecter les mesures d’hygiène et de précaution en la matière», selon le texte. Les autorités maliennes, qui avaient annoncé ce premier cas jeudi soir, s’étaient voulues rassurantes, le ministre de la Santé Malien Ousmane Koné affirmant que son état «s’améliorait grâce à une prise en charge précoce».

Mais avant même le décès, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a dressé un tableau beaucoup plus inquiétant, en particulier en évoquant les risques de contamination des personnes ayant été en contact avec l’enfant, qui présentait des symptômes de la maladie et était donc contagieuse, avant son retour au Mali. D’après le récit recueilli par les autorités sanitaires, la fillette s’était rendue avec sa grand-mère en Guinée voisine, à Kissidougou, dans le sud, région particulièrement touchée par le virus Ébola. «Le saignement du nez a commencé alors qu’elles étaient encore en Guinée ce qui signifie que l’enfant présentait les symptômes du virus pendant leur trajet au Mali», où elles sont rentrées le 19 octobre, regagnant Kayes en transport public, indique l’OMS dans un rapport.

«L’OMS considère la situation au Mali comme une urgence. L’état de l’enfant pendant le trajet en autocar est particulièrement inquiétant, car il a présenté de multiples occasions d’exposition, y compris à haut risque, impliquant un grand nombre de personnes», souligne l’organisation. «L’enquête préliminaire a identifié 43 contacts proches et non protégés, dont 10 personnels de santé, qui sont également suivis en isolement», selon le texte. L’OMS salue néanmoins la «réaction rapide des autorités maliennes», et se félicite de la présence dans le pays d’équipes de l’organisation et des Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) présentes pour préparer le pays à l’éventualité d’un cas en provenance des pays voisins touchés par l’épidémie.

Dans son communiqué, le ministère de la Santé précise que «les services de santé ont procédé à la désinfection totale des lieux de résidence et du moyen de transport utilisés par la malade». Notons que le gouvernement malien a annoncé que 43 personnes sont sous surveillance au Mali, après le premier cas de fièvre Ébola détecté sur une fillette.

Établir un cordon sanitaire à la frontière Sud du pays

Maintenant que l’épidémie se rapproche de plus en plus de nos frontières, il s’agira pour les autorités sanitaires algériennes d’établir « un cordon sanitaire d’urgence » afin de contrôler les flux migratoires et les mouvements de déplacements des personnes provenant du Mali. L’Algérie comme l’Afrique doit mobiliser davantage de ressources humaines pour lutter contre l’épidémie d’Ébola qui frappe l’Ouest du Continent, a affirmé la présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA), NkosazanaDlamini-Zuma. « Quand la communauté internationale a fait ses promesses (d’aide), peu de pays se sont engagés à fournir des ressources humaines », a-t-elle déploré. « Et pourtant, si des infrastructures sont construites, il faudra des hommes, des travailleurs sanitaires, pour travailler dans ces hôpitaux et centres de traitements », a-t-elle ajouté. « Cela veut dire que nous devons faire plus, en tant que continent, pour mobiliser des ressources humaines », a ajouté la responsable de l’organe exécutif de l’UA, estimant que la centaine de « volontaires » pour l’instant mobilisés par l’Afrique était insuffisante.

Selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la fièvre hémorragique a fait 4.493 morts sur 8.997 cas enregistrés dans sept pays (Liberia, Sierra Leone, Guinée, particulièrement touchés, mais aussi Nigeria, Sénégal, Espagne et États-Unis). Un document interne, révélé par l’agence de presse américaine Associated Press, relève une série d’erreurs dans la façon dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a géré l’émergence de l’épidémie Ébola. Le document, une chronologie de l’évolution du virus, montre que l’OMS a réagi trop lentement et a manqué l’occasion de contenir l’épidémie.

Ce document critique aussi la bureaucratie de l’OMS et le fait que son responsable pour l’Afrique, Luis Sambo, ait été nommé par les membres africains de l’OMS et non par la directrice générale, Margaret Chan. S’agissant de la solution de prévention contre cette pathologie en Algérie, le cordon sanitaire devrait être mis sur place aux points d’entrées en plus des aéroports et des Gares Routières. Car il est de la responsabilité politique et morale de l’État algérien de protéger sa population face à ce danger mortel.

Rym Belmahi