Dans l’objectif de combler son déficit en ressources halieutiques, L’Algérie mise sur l’aquaculture

Dans l’objectif de combler son déficit en ressources halieutiques, L’Algérie mise sur l’aquaculture

aquaculture_853934_679x417.jpgLe ministre de la Pêche et des ressources halieutiques, M. Sid Ahmed Ferroukhi a indiqué aujourd’hui sur les ondes de la Radio nationale, que le déficit en ressources halieutiques pourra être compensé par le développement de l’aquaculture.

M. Ferroukhi avait indiqué, en mois de novembre dernier, qu’un programme d’action a été mis en place par son département et qui devra permettre d’atteindre d’ici 2020 une production de 200 000 tonnes, et ce, explique-t-il, dans la perspective de corriger ce déséquilibre des ressources halieutiques. « Mais cet objectif ne peut se réaliser si nous continuons à pêcher seulement dans la mer Méditerranée » qui est, selon le ministre, très pauvre en poisson. « Nous devons également développer nos capacités de production en termes d’aquaculture », a fait remarquer le ministre avant de souligner l’importance de moderniser, en parallèle, le système de distribution et de commercialisation dans la fixation des prix des poissons.

Sur les ondes de la chaine III, M. Ferroukhi est revenu sur la rareté croissante du poisson sur les côtes algériennes, le déséquilibre entre une offre en baisse et une demande en augmentation constante. Il dira, dans ce sens, que les ressources halieutiques arriveront à leur fin dans la méditerrané. «Selon les campagnes d’évaluation scientifique, nous arrivons à la limite de l’exploitation des stocks disponibles. Et c’est avec les élevages que nous comptons compenser l’offre », a-t-il expliqué tout en appelant les services de son département ministériel et les acteurs du secteur à appuyer cette démarche et se pencher sérieusement sur les moyens devant permettre le développement de l’industrie de l’aquaculture.

Il est à rappeler qu’en 2009, un partenariat a été mise en place avec l’Agence Coréenne de coopération internationale (Koica), et ce, dans l’objectif d’augmenter sa production halieutique. D’ailleurs plusieurs fermes pilotes ont été réalisées à travers le territoire national, dont celles d’Ouargla, Skikda et Tiaret qui sont spécialisées dans la production de la crevette. La Koica, faut-il le souligner, a assuré la formation de 1 000 fonctionnaires dans plusieurs domaines depuis 1991.

«En plus des 20 fermes aquacoles existantes, plus de 30 projets sont en cours de mise en œuvre», a précisé le ministre qui a rappelé les différents avantages comparatifs accordés à cette filière, en termes d’assurance, de formation et de bonification de crédits.

Noreddine Izouaouen