Les mesures prises par le gouvernement pour limiter l’importation de véhicules semblent être une démarche implicite pour persuader les constructeurs automobiles à venir s’implanter en Algérie.
L’installation d’une usine de montage automobile, dans la zone industrielle de Rouiba, est fort probable, à en croire l’information rapportée par la revue Jeune Afrique. Vraisemblablement, le constructeur automobile français Renault veut lancer construction d’une usine à Rouiba, dans la banlieue d’Alger. Bien que ce projet ne date pas d’aujourd’hui dans la mesure où il a été évoqué à maintes reprises dans les médias nationaux.
En 2008, l’idée de construire une usine Renault en Algérie était balayée par le P-DG de Renault Algérie, M. Stéphane Galoustian. En effet, selon lui, le désir du constructeur français de bâtir une usine en Algérie est bien vivace. En revanche, l’environnement économique algérien ne permettait pas un tel projet, ceci, en renvoyant la balle au gouvernement. Mais à présent, tout porte à croire que ce projet est imminent.
« Nous sommes pratiquement prêts, il ne reste plus qu’à choisir la peinture des voitures », a indiqué un cadre du groupe automobile Renault, à Jeune Afrique. Même si officiellement rien n’a filtré sur le sujet, les révélations du cadre du constructeur français témoigne de l’imminence de l’implantation de Renault en Algérie conformément à sa stratégie d’implantation d’usine dans une dizaine de régions du globe.
Par ailleurs, si un tel projet vient à se confirmer officiellement, le site de construction sera celui de la zone industrielle de Rouiba et ce sera la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) qui détiendra une part majoritaire dans le capital de la nouvelle usine conformément à la réglementation algérienne en vigueur. La loi algérienne sur l’investissement stipule la détention du partenaire national de 51% des parts du capital du projet.
Dans le cas présent, selon la même source, la SNVI fournira le site, et Renault, détenteur des 49 % restants, gérera les affaires du management. Il est à signaler, par ailleurs, que l’usine de Rouiba devrait produire chaque année 50 000 véhicules essentiellement destinés au marché intérieur. Elle assemblera la Logan, la Sandero et la Symbol, avec pour objectif de fabriquer 50 000 unités chaque année.
Pour rappel, le groupe Renault a déjà initié un projet d’usine de montage à Tanger, (Maroc) où il a trouvé plus de facilités pour l’accès au foncier industriel, contrairement à l’Algérie qui a négocié pendant trois ans l’installation d’une usine, mais qui a laissé filer cette opportunité entre les doigts.
Et pour cause, les responsables de Renault de l’époque se sont insurgés contre l’ environnement économique national « défaillant » et l’absence d’un tissu industriel qui serait à même de contribuer à la création d’une industrie automobile, sans oublier l’instabilité des textes réglementaires relatifs aux investissements.
Yazid F.
