Conférence nationale sur le commerce extérieur, Adapter le système bancaire aux métiers d’export

Conférence nationale sur le commerce extérieur, Adapter le système bancaire aux métiers d’export

recommandations_854590_679x417.JPGLes travaux de la conférence nationale sur le commerce extérieur qui a pris fin mardi soir ont été sanctionnés par une série de recommandations destinées à promouvoir les exportations hors hydrocarbures et à professionnaliser le métier d’importateur.

Les participants à la conférence ont insisté sur la nécessité de développer et d’adapter le système bancaire et la règlementation des changes aux métiers d’export et qui « constituent jusque-là un souci majeur pour les exportateurs algériens ».

A cet égard, les participants ont appelé à rallonger les délais de rapatriement des revenus des opérations des exportations à 365 jours contre 180 jours actuellement, et à développer de nouveaux instruments de financement des opérations d’exportations et à promouvoir la fonction de conseil à l’export au niveau des grandes agences bancaires. Il a été également suggéré dans ce même contexte la mise en place d’un réseau de correspondants des banques algériennes au niveau des pays de destination.

En matière de régulation des importations, les participants à cette conférence ont plaidé pour la professionnalisation du métier d’importateur en n’autorisant l’importation pour la revente en l’état qu’aux opérateurs ayant exercé depuis plus de 3 ans dans la filière. Il s’agit aussi de ne financer les importations des produits destinés à la revente en l’état que sur fonds propre ou sur les revenus réalisés sur les opérations d’exportations uniquement.

S’agissant du contrôle de la qualité des produits importés, il a été recommandé la mise à niveau et le développement des mesures de protection non tarifaires dans le respect des engagements internationaux.

Pour se positionner sur le marché international, l’Algérie doit, selon les recommandations, s’appuyer sur son potentiel dans les secteurs de la pétrochimie (engrais et fertilisants), les industries mécaniques, électriques, électroniques, les TIC, l’artisanat, les industries agro-alimentaires (boissons, produits carnés, confitures, pâtes alimentaires et couscous…), et le tourisme.

Certaines recommandations formulées à l’issue des travaux des ateliers n’ont pas été prises en compte bien qu’elles puissent être d’un grand apport, notamment pour la relance des exportations hors-hydrocarbures. Il s’agit, entre autres de la réalisation de ports spécialisés à l’exportation (ou ports secs), la mise en place d’un espace dédié au sein de l’aéroport d’Alger ainsi que la création d’un statut d’exportateur agréé et créer des zones franches et des points francs.

Lynda Mellak