Conférence du FFS : la présence de Taleb El Ibrahimi et Mouloud Hamrouche n’est pas du goût de l’entourage de Bouteflika

Conférence du FFS : la présence de Taleb El Ibrahimi et Mouloud Hamrouche n’est pas du goût de l’entourage de Bouteflika

hamrouche.jpgLes observateurs politiques sont tombés de haut en prenant connaissance des déclarations d’Amar Saâdani à l’égard de l’initiative politique du FFS qui projette de tenir sa conférence sur le consensus national le 24 février prochain. Après avoir apporté son soutien au FFS une semaine avant, jeudi le chef du FLN a pris un virage à 180 degrés en posant au FFS des conditions impossibles à satisfaire.

Parmi ces conditions, la présidence de la conférence par le FLN en sa qualité de parti majoritaire. Et un droit de regard sur la liste des invités, en particulier des personnalités politiques. En fait, ces sont les personnalités que comptent convier le FFS qui ne sont pas du goût du chef du FLN. En particulier l’ex ministre des affaires étrangères, Ahmed taleb El Ibrahimi, à qui le FFS compte confier la présidence de la conférence.

Il y a aussi l’ancien chef du gouvernement Mouloud Hamrouche qui fait parti des invités de marque pour la conférence. Le choix de ces deux personnalités, proches de Hocine Ait Ahmed et qui entretiennent de bons rapport avec la direction actuelle du FFS, ne conviennent pas à la Présidence de la République, qui instruit Saâdani de faire marche arrière, en posant des conditions de participation. Il est vrai que Mouloud Hamrouche, mais surtout Taleb, ont de tout temps affiché une distance politique critique à l’égard de Bouteflika.

Il est à rappeler aussi les rancœurs des généraux de l’ANP envers Mouloud Hamrouche, considéré comme le responsable de la légalisation du front islamique du salut (FIS), et son rôle trouble durant la grève insurrectionnelle du parti dissous en juin 1991 où il a été considéré par l’Armée de « complice des islamistes ».

Quant à Taleb El Ibrahimi, ses acointances avec les milieux islamistes sont un secret de polichinelle tant l’individu a toujours eu un penchant pour les idées défendues par le FIS. Il est en outre considéré comme le fossoyeur de l’Ecole algérienne, à cause des programmes à coloration islamiste qu’il a introduit à l’école en tant que ministre de l’éducation nationale et son rôle de premier plan dans l’arabisation forcée et forcenée des études. Pour cela il porte une lourde responsabilité dans la décomposition du système éducatif algérien, pour avoir écarté tout ce qui se rattache à la culture universelle du système éducatif.