Conférence de consensus, Benflis oppose un niet diplomatique au FFS

Conférence de consensus, Benflis oppose un niet diplomatique au FFS

benflis_852756_679x417.JPGAprès le FLN et le RND hier, la délégation du Front des forces socialistes, conduite par Mohand Amokrane Cherifi, a rencontré aujourd’hui le candidat malheureux aux dernières présidentielles dans une villa située au chemin Makli, dont il a fait son siège.

Il ressort de ce conclave qu’Ali Benflis, sans le dire frontalement, a opposé un niet à la proposition du FFS de participer à une conférence nationale de consensus. Car même s’il est pour le rassemblement de tous, un leitmotiv dont il a fait son slogan de campagne, il n’en demeure pas moins qu’il estime qu’un tel consensus ne saurait se concrétiser sans des forces politiques et institutions représentatives.

Or, il considère qu’elles n’existent pas ou du moins elles ne sont pas toutes légitimes. Il a réitéré à ses hôtes son constat de vacance du pouvoir et la crise grave que vit le régime. « Cette crise politique englobe une crise du régime particulièrement menaçante qui exige un traitement hautement prioritaire, une transition démocratique qui ne pouvait être conduite que par des autorités représentatives et légitimes, et le changement de la nature du régime politique auquel seules ces mêmes autorités représentatives et légitimes peuvent procéder en organisant le passage d’un pouvoir personnel et autocratique à un pouvoir démocratique conforme aux normes universellement admises. »

En somme, Benflis pose un préalable, ce que ne fait pas le FFS et il le lui a dit, comme il l’a dit hier à Bensalah et Saâdani. L’ex-chef du gouvernement qui partage les valeurs démocratiques du parti de Da l’Ho, juge que « la crise du régime est une menace pour l’intégrité de l’Etat » et seule l’éviction de ce régime serait à même de pouvoir par la suite organiser un consensus avec un nouveau pouvoir. Mais avec un retour aux urnes dans des conditions de transparence.

Faouzia Ababsa