Commercialisation du GNL,Le contrat algéro-belge relancé ?

Commercialisation du GNL,Le contrat algéro-belge relancé ?

e44-gaz-algerie.jpgLe contrat de commercialisation du gaz naturel liquéfié (GNL) algérien en Belgique, conclu en 1975 pour 20 ans, serait-il relancé ?

Hôte, hier, au siège de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) d’une rencontre d’affaires algéro-belge, l’ambassadeur du Royaume de Belgique à Alger a laissé entendre que son pays voulait relancer son partenariat énergétique avec l’Algérie. Soit relancer le contrat conclu en 1975 entre Sonatrach et la société de distribution Distrigaz, prévu pour 20 ans et portant, initialement, sur la livraison de 5 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL) algérien au terminal de Zeebrugge. Certes, son Excellence Christian Van Driessche n’a pas été affirmatif, évoquant uniquement des «contacts informels» récents entre Sonatrach et la société Distrigaz. Néanmoins, la renégociation semble possible pour ce contrat qui s’est poursuivi malgré certaines difficultés jusqu’en 2007, année durant laquelle il a été de facto remis en cause. En effet, Distrigaz a conclu alors un contrat avec la société qatarie Rasgaz, portant sur la livraison de 2,75 milliards de mètres cubes de GNL durant 20 ans. Ce que d’aucuns ont interprété comme un signal négatif pour la place de l’Algérie sur le marché belge dont elle fournissait 20% des besoins, avec quelque 2 milliards de dollars d’exportations, notamment d’hydrocarbures. Or, et comme le relève son ambassadeur, la Belgique a réorienté sa politique gazière en termes d’achat-vente, diversification et développement d’un hub portuaire gazier interrégional (Belgique, Allemagne, Pays-Bas et Danemark). Ce qui augure d’un avenir prometteur pour la coopération économique algéro-belge, marquée actuellement par des échanges commerciaux en progression mais déséquilibrés en faveur de l’Algérie, une forte dimension commerciale et une faiblesse des investissements belges dans notre pays. Et dans le but justement de «fouetter cette relation appréciable quoique en deçà des attentes», selon le vice-président de la CACI, Medjkouh Ameziane, transcender la dimension commerciale, assurer des «parts de partenariats» plus importantes pour la Belgique et lui permettre de tirer profit des atouts du marché algérien et de sa forte croissance que cette rencontre d’affaires s’est tenue. Marquée par la présence d’une dizaine d’entreprises multisectorielles belges dont l’entreprise SGS (fournissant des certificats d’importation pour conformité à l’Algérie), cette rencontre s’est tenue à la veille de la 45e Foire internationale d’Alger à laquelle la Belgique participe de manière très peu significative. Mais aussi à deux mois du déplacement à Alger du ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, dans le cadre d’une visite destinée à booster la coopération bilatérale globale.

C. B.

Commerce algéro-belge

Echanges en 2011 : 3,2 milliards d’euros dont 800 millions d’euros d’exportations belges vers l’Algérie.

La Belgique occupe le 7e rang des clients de l’Algérie et est son 11e fournisseur.

L’Algérie est le second client de la Belgique en Afrique, après l’Afrique du Sud.

Plus de 70 entreprises belges sont implantées en Algérie.