Commémoration à Aïn Torki (Ain Defla) du 113ème anniversaire de l’insurrection des tribus des Righas

Commémoration à Aïn Torki (Ain Defla) du 113ème anniversaire de l’insurrection des tribus des Righas

5da3c62db1c3e971ea01c54afbc83bd3_L.jpgUne cérémonie a été organisée samedi dans la commune d’Aïn Torki (Aïn Defla) pour commémorer le 113ème anniversaire de l’insurrection des tribus des Righas contre le colonisateur français.

Les autorités civiles et militaires de la wilaya, à leur tête le wali, Hadjeri Derfouf, ainsi qu’une foule nombreuse ont assisté à la cérémonie organisée au lieu-dit Tizi Ouchir, près d’Aïn Torki, d’où est partie ‘insurrection, le vendredi 16 avril 1901, sous la conduite de Cheikh Yaâcoub Ben El Hadj.

Une gerbe de fleurs a été déposée, à cette occasion, au pied de la stèle commémorant l’évènement et la Fatiha du saint Livre a été récitéé à la mémoire des martyrs.

« Voyant les envahisseurs se livrer à la dépossession des populations locales à coup de lois scélérates et par la violence, Cheikh Yaâcoub, alors étudiant à la zaouïa Rahmania, a décidé de mener, le vendredi 26 avril 1901, un soulèvement populaire dont l’objectif était de signifier au colonisateur le refus de cet état de fait », expliquent les historiens.

« Les terres ainsi spoliées étaient distribuées aux nombreux colons venus notamment d’Alsace-Lorraine, mais également à tout Européen, dans le but d’asseoir la théorie de l’équilibre entre les populations ».

Selon des historiens, les colons avaient jeté leur dévolu sur la région d’Aïn Torki, alors appelée Marguerite, pour les richesses dont disposait cette contrée située au pied de Djebel Zaccar, à ‘instar notamment de 12.000 têtes d’ovins, 10.000 têtes de bovins et 5.000 têtes de caprin.

« Appelée en renfort, la garnison militaire française basée à Miliana fait passer toute la région à feu et à sang, procédant à l’arrestation de 187 insurgés qui seront jugés dans un simulacre de procès au niveau de la Cour d’assises de Montpellier ».

85 arrêtés de déportation furent alors prononcés contre des Algeriens de cette région, tandis que Cheikh Yaâcoub et les siens ont été déportés dans des conditions cruelles loin de leur pays vers le bagne de la Nouvelle Calédonie.