Colloque sur les normes et management qualité hospitalière, L’hôpital doit être géré comme une entreprise

Colloque sur les normes et management qualité hospitalière, L’hôpital doit être géré comme une entreprise

arton52032.jpgLa mission économique Ubifrance et l’Agence nationale de gestion des réalisations et d’équipements des établissements de santé (Aress) ont organisé, hier, à l’hôtel Mercure (Alger), un séminaire autour des « normes et management qualité hospitalière ».

La rencontre témoigne de l’intérêt croissant des entreprises françaises pour le secteur de la santé. Elle a vu la participation de spécialistes et d’experts français et algériens qui ont mis en avant leur volonté d’échanger les expériences en matière de gestion qualité et de normalisation des segments de construction et engineering, maintenance des équipements hospitaliers et du management des structures hospitalières. Selon Abdelhak Saïhi, secrétaire général du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ce colloque vient s’inscrire dans le cadre de la mise en œuvre des termes du protocole signé entre l’Arees et Ubifrance en février 2014.

Il fait référence à la possibilité offerte aux deux partenaires d’organiser des rencontres entre professionnels de la santé pour des échanges d’expériences et le transfert de savoir-faire. Le thème débattu a porté sur les normes et le management qualité pour instaurer la culture de l’efficience de la gestion de la qualité dans toutes les structures. L’objectif est d’assurer l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, de l’accueil et de la fonctionnalité d’un hôpital. Selon Saïhi, « l’approche qualité soins normes et management relève de la théorie dans notre pays ». Raison pour laquelle, a-t-il ajouté, « les établissements de santé publics ou privés doivent faire l’objet d’une évaluation pour apporter une appréciation indépendante sur la qualité à atteindre ».

« Les projets engagés par le ministère de tutelle exigent la qualité, d’où la nécessité de recourir à une coopération », a-t-il ajouté. La présence d’experts français tend à aboutir à des recommandations pouvant être mises en place de manière progressive et allant dans le sens de la recherche constante de l’amélioration de la prise en charge des patients. A cet effet, François Meyer, directeur des affaires internationales à la Haute-Autorité de la santé (organisation française), a exprimé son engagement en termes de qualité des soins. « Cela est utile dans la mesure où le management en Algérie se construit localement et progresse », a-t-il remarqué. Selon lui, « cela suscite une collaboration entre professionnels et un travail d’équipe dans tous les domaines médicaux comme la chirurgie, les soins, les médicaments et la prise en charge des patients ».

Intérêt des entreprises françaises

George Regnier, directeur de Ubifrance Algérie, a affirmé, de son côté, que son institution est disposée à développer la coopération avec les experts algériens. « Les enjeux sont immenses ». Tout en rappelant que le partenariat avec l’Algérie sur le plan de la santé existe depuis 1992, il a précisé que la volonté d’élargir le domaine de la santé existe toujours et qu’elle s’est soldée par la signature d’un accord de coopération et de sensibilisation des entreprises de santé en 2014. « 82 entreprises françaises ont manifesté un intérêt particulier dans le domaine de la santé », a-t-il noté.

L’organisateur de la manifestation, Lazhar Bounafa, directeur général de l’Aress, a précisé qu’« il s’agissait de la seconde rencontre après celle de février dernier en vue de rapprocher les visions en termes de partenariat et de normes ». « L’hôpital doit être géré comme une véritable entreprise », a-t-il affirmé. « Il faut regrouper les professionnels pour développer une stratégie de qualité des soins et de l’équipement », a-t-il ajouté. L’Aress a, dans ce cadre, mis en place un organisme d’accréditation des CHU. « La disponibilité des ressources humaines est une nécessité et un enjeu du management qui appelle à un niveau organisationnel et humain pour développer et gérer les coûts », a précisé son premier responsable.

Rym Harhoura