Depuis le dépôt des 6 200 dossiers de candidatures au niveau du siège central de cette formation politique à Hydra, ce lieu est devenu la destination préférée des postulants pour connaître leur sort, a-t-on constaté sur place. Une forte pression règne au vieux parti dans l’attente de l’annonce des listes électorales finales, en mars prochain.
Une semaine après le dépôt des dossiers de candidatures au niveau du siège central du parti, c’est de longues journées que passent les membres de la commission technique chargée en premier temps de s’assurer que les 6 200 dossiers de candidatures remplissent les conditions fixées par la direction du parti, dont les années de militantisme, la popularité du candidat et ses compétences et aussi la question de probité.
Une fois ce premier tri finalisé, le Front de libération nationale passera à l’étape la plus décisive qui est celle de la sélection des candidatures retenues pour les listes électorales finales, puis le classement qui n’est pas aussi facile que ça avec la grande concurrence constatée entre les candidats. Cette mission reviendra à la commission nationale composée des membres du bureau politique (BP), a l’exception de ceux qui ont déposé leurs dossiers de candidatures, comme le cas du conseiller à l’information, Moussa Benhamadi.
Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès qui promet la transparence dans le choix des candidatures est tenu avec son staff de faire sortir 461 candidats parmi les 6 200 dossiers de candidatures déposés dont 618 au niveau uniquement de la capitale alors que le nombre de sièges pour celle-ci ne dépasse pas les 37.
Pour assurer la transparence, Ould Abbès avait décidé que les dossiers de candidatures déposés au niveau des mouhafadhas et kasmas ne soient pas triés et arrivent à la direction sans sélection, alors que dans les précédentes élections, il y avait une pré-sélection des dossiers au niveau des mouhfadhas.
Le parti a connu des protestations dans le passé par des militants qui se voyaient déclasser sur les listes électorales et d’autres non retenus, ce qui avait ouvert la voie à des candidatures indépendantes. Et ce qui était spécial c’est que ces candidats indépendants mais militants du FLN arrivent à la chambre basse du Parlement puis intégrer le groupe parlementaire du vieux parti.
Ould Abbès dit miser sur les jeunes de moins de 40 ans mais au vieux parti, il y a aussi des anciens ministres dont l’âge dépasse les 60 ans. Ces derniers peuvent s’imposer comme têtes de listes dans une dizaine de wilayas. Ils s’ajoutent à ces favoris de hauts responsables actuels qui ont jusqu’au 4 mars, soit deux mois avant la date du scrutin fixée pour le 4 mai pour déposer leur démission du gouvernement afin de se porter candidats aux élections législatives comme têtes de listes, car tout l’enjeu est dans la tête de liste qui doit être vraiment populaire et peut mener une bonne campagne électorale pour la liste du parti.
Dans ce cadre, on parle déjà de la possible candidature du Premier ministre, Abdelmalek Sellal comme tête de liste de la capitale mais il faut attendre jusqu’au 4 mars pour le confirmer. La liste de la capitale est très importante pour les partis et en particulier pour le FLN qui ne l’a pas emporté lors des législatives de 2012. Celle-ci était revenue à la liste de l’alliance verte menée par l’ex-ministre du tourisme, Amar Ghoul qui a aujourd’hui sa propre formation politique, à savoir le Taj.
Pour le cas des ministres en poste, il y a le ministre de l’Habitat qui occupe aussi le poste de ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune qui a déclaré dans une émission de la chaîne de télévision Ennahar qu’il ne sera pas candidat pour les législatives affirmant que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a laissé libre choix aux ministres actuels de se présenter ou non aux prochaines élections de l’Assemblée populaire nationale.
