Ce que Said Sadi a dit de Hadj Messali et Ali Kafi à Béjaia

Ce que Said Sadi a dit de Hadj Messali et Ali Kafi à Béjaia

sadie.jpgSaid Sadi s’est, une nouvelle fois, exprimé lundi, à propos des ses déclarations faites à Béjaia autour de Messali Hadj et Ali Kafi en publiant sur sa page sur le réseau social Facebook le contenu exact des questions pour lesquelles il avait apporté ses réponses à l’occasion de ladite conférence.

Il a, à ce propos, précisé que la question était la suivante : « je suis universitaire, enseignant à l’université d’Alger, je travaille sur la thématique de la mémoire, en préparant un doctorat en sciences. J’ai deux questions courtes et consistantes, concises: la réaction de Saïd Sadi par rapport aux déclarations de Ali Kafi, à un moment donné en traitant, Abane Ramdane de traitre et régionaliste, et récemment Ait Hamouda par rapport à la personnalité de Messali Hadj ? »

L’ancien président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) avait répondu « il y a suffisamment d’écrivains, suffisamment de recherches qui ont relaté son parcours. Nul ne peut contester – que je l’aime ou non – ; personne ne peut contester que Messali a fait partie des militants de l’Etoile nord africaine, premier parti à avoir revendiqué l’indépendance en 1926. C’est une vérité historique. Il faut le dire. Personne ne peut nier qu’il a dirigé le PPA-MTLD avec une disponibilité et un courage réels ».

« Mais et ça ouvre la réponse à la troisième question : quand on reste trop longtemps loin de son peuple et que l’on exerce des responsabilités loin de son peuple, on finit toujours par : 1- être mutilé dans ses capacités d’analyse, 2- mal ressentir les choses, parce qu’on est loin des réalités quotidiennes, 3- Être victime de son propre égo et se donner toujours raison. Et là, c’est le début de la fin. C’est ce qui est arrivé à Messali » poursuit il.

Pour Sadi « il ( Messali) est devenu autiste : il parlait tout seul, il argumentait tout seul, il posait des questions tout seul et il se répondait tout seul. Ce qui fait que dans la fin des années 40, même après la répression de 45, avec des dizaines de milliers de morts, il disait qu’on devait aller vers des élections, alors que l’ensemble du parti disait non, en tout cas, la très grande majorité du parti disait non. Il n’a pas voulu voir que la majorité de l’encadrement du PPA-MTLD était contre sa démarche. Et c’est comme ça qu’il a basculé dans la trahison ».

S’agissant de ses réponses sur Ali Kafi, il écrit que celui-ci « aurait dit que Messali a trahi, oui, Messali a été à l’origine de la mort de milliers d’Algériens. La France a armé des maquis messalistes contre l’ALN. C’est pour ça que j’ai écrit la lettre publiée dans Liberté à la veille de l’arrivée en Algérie du Premier ministre français Jean Marc Ayrault. (François Hollande avait fait applaudir à l’APN Messali Hadj qui sera le seul responsable cité par le chef de l’Etat français ). Imaginez que moi, que je vienne en France pour vous demander de réhabiliter Pétain et zapper de Gaulle. Oui cela est inadmissible. Il faut dire tout ça ! Mais, franchement, moi ça me choque, en tant que citoyen, qu’on ait donné le nom de Mesali à un aéroport. Ça c’est une prime à la trahison ».